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Rendez-vous avec la culture ma’ohi de la Polynésie française


Horo’a, Le don


Les sentiers de la création


Nées polynésiennes


Blowing up paradise


Mahu, l’efféminé


Eiao, L’île aux trésors

En présence de Axel T. Lichtlé, au Cinéma ONF, au Centre culturel Simon Bolivar et à la Cinémathèque québécoise

Axel Teikivahitinioheapo Lichtlé est sans doute l’un des réalisateurs contemporains les plus prolifiques de la Polynésie française. Constamment préoccupé par la sauvegarde de sa culture et de son environnement, Axel T. Lichtlé a réalisé depuis une vingtaine d’années de nombreux documentaires au sein de l’Institut de la Communication Audiovisuelle de la Polynésie française, puis à Tahiti Nui Television, pour lesquels il a souvent aussi assumé la direction photo et le montage.

Originaire de l’archipel des Marquises, c’est avec une fierté typiquement marquisienne qu’il partage sa passion pour la préservation du mode de vie usufruitier au coeur de l’identité ma’ohi. Comme le vieux pêcheur Kooua dont il recueille le témoignage (dans Kooua Oho Te ii), Axel T. Lichtlé encourage les jeunes à se réapproprier les traditions ma’ohi et à se faire les gardiens d’un écosystème unique. Avec une caméra sensible et habile, Axel T. Lichtlé nous dévoile des paysages sublimes et époustouflants particulièrement quand il retourne dans ses îles natales : trois titres à retenir, Terre des hommes (nom original des Marquises : Enua Enata en langue marquisienne), Eiao, l’île aux trésors et Mamo et les chasseurs de la terre déserte.

Axel T. Lichtlé nous accompagnera également dans la découverte d’autres univers de la culture ma’ohi de la Polynésie française, notamment à travers un film dont il a assumé la direction photo, Les Sentiers de la création de Marie-Hélène Villierme qui nous fait vivre la genèse d’un spectacle de danse. Longuement interdit par les missionnaires, l’art chorégraphique ma’ohi renaît aujourd’hui avec une splendeur inégalée comme en témoignent également La Danse des costumes de Claire Schwobs et Horo’a, le don de Jacques Navarro-Rovira.

Cette programmation cinématographique ne peut passer sous silence le sujet des essais nucléaires qui ont été effectués en Polynésie française pendant 30 ans. Ainsi, l’excellent long métrage documentaire Blowing up Paradise de Ben Lewis s’avérait incontournable. Tandis que Mahu, l’efféminé de Jean-Michel Corillion (le mahu est l’équivalent polynésien du berdache), Nées polynésiennes de Éric Bacos (sur la femme polynésienne d’aujourd’hui) et Marquisien, mon frère de Jacques Navarro-Rovira (sur une situation familiale particulière créée par le don d’un enfant à une famille amie, une pratique qu’on retrouve aussi chez les Inuits du Canada) sont particulièrement révélateurs de réalités sociales et identitaires contemporaines de la Polynésie française.

De son côté la Cinémathèque québécoise, offre un cycle autour du fameux poète, scénariste, cinéaste et acteur, Henri Hiro (1944-1990) qui fut l’un des plus ardents défenseurs d’un retour à la culture ma’ohi. Les films seront présentés par l’auteure et poète de la Polynésie française, Flora Devatine et Jean-Daniel Tokainiua Devatine, enseignant au Centre des métiers d’arts de Polynésie française et ethnologue.

Que quelques jours pour faire cet unique voyage culturel au fenua (la terre des Ma’ohi), c’est bien peu pour tout ce qu’il y a à y découvrir, alors autant en profiter intensément! Maeva i Porinetia (bienvenue en Polynésie) à toutes et à tous !

Atelier et conférences

JEUDI 18 JUIN À 17 H / MAISON DES ÉCRIVAINS, 3492, AVENUE LAVAL

Litterama’ohi

LUNDI 15 JUIN À 12 H / INRS, 385, RUE SHERBROOKE EST, MONTRÉAL

La danse et la littérature ma’ohi

SAMEDI 20 JUIN À 9H30 / CAFÉ L’ESCALIER, 552, RUE STE-CATHERINE EST

De Tahiti à Wendake, l’atelier de poésie

 

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Catherine Drolet

COMMISSAIRE RENDEZ-VOUS AVEC LA CULTURE MA’OHI DE LA POLYNÉSIE FRANÇAISE

Interpellée par le bouillonnement culturel de la Polynésie française, qu’elle découvre en 2006, Catherine Drolet s’implique dès lors en travaillant, avec sa compagnie Films de l’Œil, sur deux projets relevant des arts médiatiques. En 2008, ressentant un urgent besoin de partager sa passion pour la culture d’origine ma’ohi et de faire découvrir la Polynésie au-delà des images paradisiaques de ses îles, Catherine Drolet développe le projet d’échange culturel Premières Nations et Peuple Ma’ohi. Elle retournera en Polynésie française pour y séjourner plusieurs semaines jusqu’au début 2009 afin de préparer la programmation artistique de ce premier grand rendez-vous avec la culture ma’ohi de la Polynésie française qui est présentée dans le cadre de la 19e édition de Présence autochtone.