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Arts visuels


Ginette Aubin, Spécifique de l’univers mik’maq/malécite,
techniques mixtes sur papier, 127 x 96,5 cm (détail),
2009, collection privée


Virginia Pésémapéo Bordeleau, Les cieux,
dessin sur carte minière


Jasmin Gunn, Karahkwa (Soleil),
eau-forte, 56 x 76 cm (détail),
2009, collection privée


Raymond Dupuis, Kachinas quaqualeum,
polyptique composé de 16 illustrations, techniques mixtes sur carton, 25,5 x 25,5 cm (chacune),
2009, collection privée


Maude Connolly, Pleine lune de novembre,
aquarelle, 45 x 61 cm (détail),
2009, collection privée


Glenna Matoush, I Fly, techniques mixtes sur papier, 68 x 110 cm (détail),
2009, collection privée


Katia Kurtness, Tepishkau pishum (La lune),
collage sur papier, 56 x 74 cm (détail),
2009, collection privée


Véronique Thusky, Mikina,
dessin et broderie sur papier japonais, 60,5 x 84,5 cm (détail),
2009, collection privée


Oswaldo DeLeon Kantule, Nega du (L’univers),
techniques mixtes sur papier fait main,
73,8 x 90,3 cm (détail),
2008-2009, collection privée


Denis Charette, Loge des étoiles,
pin blanc, caryer, cerisier, cuivre, acrylique, laiton, acier et stéatite, 22,4 x 112 x 37 cm,
2009, collection privée


Christine Sioui Wawanoloath, Petite tortue fabrique le soleil,
collage, 74,5 cm (diamètre),
2009, collection privée


Nadia Myre, Sans titre,
gravure sur bois, 76 x 91,5 cm,
2009, 1/3, collection privée


Kyle Bonspille, Sans titre,
gravure sur bois, [épreuve d’artiste], 76 x 91,5 cm,
2009, collection privée


Felix Jacobson Drolet, Seven dancers,
gravure sur bois, 76 x 91,5 cm,
2009, collection privée


Felix J. Drolet, Me sk isle,
bois gravé, 2009.


Nadia Myre, Kabeshinan,
eau-forte, 2008


Jason Montour, Scene,
eau-forte, 2008


Kyle Bonnspille, Sans titre,
eau-forte, 2009


Nadia Myre, Canoe,
eau-forte, 2008


Alec Lawson Tuckatuck, ...Please,
calcaire, 2008


Alec Lawson Tuckatuck, Few and Farbetween,
calcaire, 2009.

Cosmogonies des Premières Nations

GRANDE BIBLIOTHÈQUE / DU 9 JUIN AU 15 NOVEMBRE

Une exposition réalisée par Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Terres en vues à l'occasion du festival Présence autochtone 2009.

Au creux d'une aile noire, charbonneuse, L'astre du jour voyage vers les cieux. Libéré de sa prison de plumes et de l'emprise des montagnes, Le Soleil, ivre de joie, donne naissance à la lumière.
Karine Bertrand

« Il y a là un territoire immense qui appelle mille explorations. » En cette Année mondiale de l'astronomie, ces mots de l'artiste malécite Raymond Dupuis résonnent en écho dans les œuvres de 14 artistes et de 8 poètes des Premières Nations qui ont pris le chemin des étoiles, marché sur la Voie lactée ou encore plongé au cœur même des origines de l'Univers. Certains nous donnent à voir et à lire un ciel habité d'esprits, de chamanes et de chasseurs, d'autres, des nuits vibrantes de constellations imaginées.

Les œuvres que propose cette exposition sont imprégnées des légendes et des enseignements d'une tradition ancestrale fondée sur la communication entre les mortels et le monde des esprits. Ici le Soleil des Navajos déploie ses quatre cieux sur une carte minière, là, c'est la Lune, Grand-Mère pour les Mohawks, qui prend la forme d'un oiseau et, ailleurs, le fil à broder nous guide entre les constellations vers la Rivière des Âmes.


Peintre et graveur de la nation malécite du Québec, GINETTE AUBIN poursuit une œuvre ouverte, fortement inscrite dans l'histoire de son peuple. Les pétroglyphes des anciens, doués d'une étonnante actualité comme en témoigne la présence de l'étoile à huit branches des Micmacs dans Spécifique de l'univers mi'kmaq/ malécite, demeurent les signes essentiels de son langage pictural.

Artiste et auteure crie, VIRGINIA PÉSÉMAPÉO BORDELEAU poursuit une œuvre sensible dans laquelle famille et territoire, animaux mythiques, plantes et rochers forment un monde organique, chargé d'une énergie sans cesse renouvelée. Dans Les cieux, l'univers spirituel des Navajos déployé sur une carte minière oppose une sagesse profonde à la folle avidité des hommes.

Initiée à la gravure au Centre de l'image et de l'estampe de Mirabel, JASMIN GUNN, Mohawk de Kanesatake, a poursuivi sa formation en art imprimé à l'Université Concordia. Dans Karahkwa, un soleil protecteur veille sur un cœur partagé entre la sagesse ancestrale et les apprentissages des technologies modernes.

Peintre malécite et connaisseur de la tradition picturale des Hopis, RAYMOND DUPUIS, tel un cosmonaute halluciné, nous entraîne dans un voyage intersidéral aux confins de son imaginaire. Pourtant, lorsqu'on regarde les signes tracés sur le papier de près, on comprend qu'ils ont leur source dans certains pétroglyphes du Nouveau-Mexique, qui décrivent le mouvement du Soleil, des planètes et des galaxies.

Innue de Mashteuiatsh, MAUDE CONNOLLY voit dans la création un moyen unique et magique de se réaliser en tant qu'être humain et artiste. Entre ses mains et grâce à sa passion pour l'aquarelle, l'héritage culturel de sa communauté est assuré d'un vibrant avenir.

L’art chamanique de GLENNA MATOUSH, artiste crie d’origine ojibwée, est ici confronté à la souffrance des âmes. Le thème des barques des chamanes, récurrent dans son oeuvre, est repris dans I Fly, tout comme la légende de la femme vêtue d’une peau de bison blanc venue enseigner aux humains la cérémonie de la pipe. Dans le tableau, on voit la femme quitter la Terre sous la forme d’un bison aux couleurs changeantes, annonçant ainsi une paix durable pour les êtres humains de toute origine.

Femme ilnue du Lac-Saint-Jean, telle qu’elle se définit elle-même, l’artiste peintre KATIA KURTNESS se représente sous les traits de la Lune ou Tepiskau pishum, qui préside au cycle des saisons, à la fois saisons de la tradition, qui correspondent aux moments cruciaux de la vie des siens, et saisons de l’âme, comme en témoignent les fragments de son écriture que l’on dirait tirés d’un journal intime.

Anishinabe de Lac-Rapide, VÉRONIQUE THUSKY, artiste, conteuse et passeuse de connaissance, nous montre le ciel tel qu’il lui apparaissait lorsque son père lui racontait la légende de la constellation du chasseur en pointant le doigt vers l’étoile polaire. Depuis, le ciel nocturne n’a plus de secrets pour elle, tant il est peuplé d’êtres et d’esprits qui sont ses guides. Mais s’il n’a plus de secrets, le ciel anishinabe continue de garder tous ses mystères quand l’Esprit retourne vers la Rivière des Âmes.

Né à l’île d’Ustupu, au Panama, l’artiste de la nation kuna OSWALDO DELEON KANTULE déploie le grand hamac de la mythologie où la Terre, entourée d’esprits protecteurs, peut trouver le repos. Il trace un portrait fidèle de l’univers des Kuna : Nega Du est un territoire onirique où les astres et les planètes jouent le rôle que Bab Dummad, le Créateur, a choisi pour eux.

Les sculptures de DENIS CHARETTE, Métis algonquin de l’Outaouais, agissent comme des balises sur le territoire symbolique des peuples algonquiens. Chacune d’elles s’appuie sur un élément traditionnel de la spiritualité anishinabe. En reliant son travail à la cosmogonie autochtone, l’artiste, à la manière du chamane, se trouve à inscrire la sagesse des anciens au coeur de l’espace contemporain.

FIBRES PLANÉTAIRES

Comme un sillon d’aubier printanier
J’ai marqué le cercle sucré
Pour y imprégner célestes univers
Grandissant dans ma fibre planétaire

DENIS CHARETTE

Avec Petite Tortue fabrique le Soleil, l’artiste abénaquise CHRISTINE SIOUI WAWANOLOATH réinvente à sa façon le big-bang. Sa vision cosmogonique, rendue ici avec la fulgurance de l’éclair, s’appuie sur une connaissance intime de la mythologie des Abénaquis et sur une volonté constante de sortir celle-ci du folklore où on voudrait l’enfermer. Dans ses contes et ses illustrations comme dans ses peintures et sculptures, le commencement du monde c’est toujours maintenant.

D’origine anishinabe, l’artiste multidisciplinaire NADIA MYRE s’est imposée comme l’une des figures marquantes de l’art contemporain au Canada. Son approche critique et conceptuelle confère à ses oeuvres et à ses performances un mélange de force et de vulnérabilité.

Mohawk de Kanesatake, KYLE BONSPILLE a appris l’art de la gravure au Centre de l’image et de l’estampe de Mirabel. Son évocation du drapeau des warriors nous rappelle que les événements marquants d’une communauté s’inscrivent dans son histoire un peu à la façon des grands mythes fondateurs.

Stagiaire au Centre de l’image et de l’estampe de Mirabel, FELIX JACOBSON DROLET, Mohawk de Kanesatake, explore avec Seven Dancers le mythe iroquoien des sept danseurs, qui forment, pour l’astronomie moderne, la constellation des Pléiades.

Les poètes

Innue, JOSÉPHINE BACON est cinéaste, parolière, conteuse et poète. Grâce au pouvoir évocateur des mots, elle voyage à travers les territoires et les âges. Chloé Sainte-Marie a chanté sa poésie. Au printemps 2009, elle a fait paraître Tshissinuatshitakana – Bâtons à message aux éditions Mémoire d’encrier.

BÂTON À MESSAGE

Mes pas feutrés touchent avec respect cette neige bleue colorée par le ciel

l’étoile de midi me conduit à Papakassiku où m’attend la graisse qui élève le chant de mon héritage quand je pile les os.

JOSÉPHINE BACON

KARINE BERTRAND a grandi aux abords de la rivière Kitchisipi, en Outaouais. D’origine métisse (anishinabe), elle rédige un mémoire de maîtrise sur la représentation des Autochtones dans le cinéma documentaire québécois à l’Université d’Ottawa. Elle prépare également un projet de recherche sur le Wapikoni mobile, un studio ambulant de création vidéo et musicale destiné aux jeunes des communautés autochtones, et sur le rôle du cinéma en tant que témoin et outil de réappropriation culturelle chez les peuples autochtones du Québec.

KIJIK-KISIS (LE SOLEIL)

Au creux d’une aile noire, charbonneuse,
L’astre du jour voyage vers les cieux.
Libéré de sa prison de plumes et de l’emprise des montagnes,
Le Soleil, ivre de joie, donne naissance à la lumière.

NOKOMIS

Parle-moi du mouvement des marées,
Du ventre plein de la femme,
Des grands mystères et du temps
qui passe,
Afin que le ciel nous dévoile
La face cachée de la lumière
et l’ombre-cortège
De sa lune pâle.

LA LUNE RÊVEUSE

Petite lune neigeuse,
Bercée par une pluie de rêves stellaires,
Raconte-nous les jeux de ficelles,
les éclats de rire dans le vent
Et la médecine millénaire
du rêve-étincelle,
Déposée sur l’étang
par un froid matin d’hiver.

LE GRAND NAUFRAGE DES ÉTOILES

Nos mains sont longues et sinueuses,
Mains vides ayant creusé jour après
jour les racines de la terre,
Mains arides constellées par la beauté
frêle des abîmes,
Mains osseuses où l’on peut lire
entre les lignes,
Le récit de notre naufrage et la colère
des dieux-tempêtes.

LA LOGE DES ÉTOILES

Dans le ventre chaud de la mère,
Au coeur de la voûte céleste,
Nous partirons en quête d’une vision,
Armés d’un vaisseau de rêve
et du feu créateur.

WAWATE

Issu de l’âme millénaire
du porteur de lumière,
Un feu de joie aux reflets incandescents
Enlumine le ciel, courtise le néant,
Inspiré par la blancheur-sortilège
d’une étoile-sentinelle.

KARINE BERTRAND

JACINTHE CONNOLLY Innue de Mashteuiatsh, traditionaliste et fermement engagée dans sa communauté, elle publie en 2002 un premier roman jeunesse, L’été de Takwakin. Son travail auprès de jeunes en situation de détresse a marqué son écriture, qu’elle voit comme un moyen privilégié de transmettre ses valeurs.

ATSHIKUSHATSH (LES ÉTOILES)

Elles sont là dans la noirceur
Et dans toute leur grandeur
Tout là-haut dans les hauteurs
Elles prennent la pose pour le grand Illustrateur;
Réconfortent parfois les jeûneurs,
Seraient-elles aussi fournisseuses de kilowattheures
Lorsque je me retrouve dans une quelconque langueur ?

JACINTHE CONNOLLY

Innue originaire de la communauté d’Ekuanitshit (Mingan), sur la Basse-Côte-Nord, MAYA COUSINEAU-MOLLEN a participé en 2007 à une résidence d’écrivains autochtones en début de carrière au Centre d’arts de Banff. Cette expérience lui a permis de s’affirmer en tant qu’artiste et écrivain. Elle a plusieurs projets d’écriture en chantier, dont un conte pour enfants et un recueil de poésie.

HONTE D’ÊTRE

À la honte d’être
Tu lèves pourtant ton verre
Au plus grand génocide
Bassement maquillé
Tes enfants, Utshekataku
Les premières constellations
Cherchant l’identité
Au son hip-hop du tambour

MAYA COUSINEAU MOLLEN
JANVIER 2009

Née dans la communauté d’Ekuanitshit (Mingan), RITA MESTOKOSHO est la première poète innue à avoir publié un recueil au Québec, Eshi uapataman Nukum / Comment je perçois la vie, Grand-Mère (1995). À la demande des femmes du village, elle est devenue membre du Conseil de bande d’Ekuanitshit et continue à mettre au point avec passion des projets culturels et éducatifs. Elle publie ses poèmes dans plusieurs revues internationales et elle participe régulièrement à des rencontres d’écrivains de langue indigène ainsi qu’à des festivals internationaux de littérature et de poésie. En 2002 parait son deuxième recueil La Mer navigue / La Terre marche / Le Ciel vole / et moi, je rampe pour humer la vie...

NIMUSHUM

Nukum
Tipishkau pishimu
Uashtenamu assinu
Tshetshi uapataman nitinniun

Grand-mère
Astre de la nuit
Éclaire la terre
Pour que je vois ma vie.

RITA MESTOKOSHO

Huwennuwanenhs LOUIS-KARL PICARD-SIOUI, membre du clan du Loup de la nation athinye’nonnyahak du peuple wendat, vit à Wendake depuis sa naissance. Il est titulaire d’un baccalauréat en histoire/ études autochtones et d’une maîtrise en anthropologie de l’Université Laval (Québec). En 2004, il fonde le Cercle d’écriture de Wendake en collaboration avec le poète Jean Sioui. En 2005, il publie un premier roman jeunesse intitulé Yawendara et la forêt des Têtes-coupées (Éditions Le Loup de Gouttière).

LE CIEL POURFENDU...

dans les profondeurs de la mer azurée
sourit notre sang, l’écho de nos os
chacun des noms ordonnés
par le reflet des Cieux
inéluctables

Grande-Tortue,
sur ton dos nous demeurons
Enfants du Ciel

LOUIS-KARL PICARD-SIOUI

JEAN SIOUI, poète wendat (huron). Il a terminé des certificats en études autochtones et en création littéraire à l’Université Laval. Son premier recueil Le pas de l’Indien a été publié aux éditions Le Loup de Gouttière en 1997. En 2004, il a publié Poèmes rouges ainsi que Hannenorak, un roman jeunesse. Il est cofondateur du Cercle d’écriture de Wendake et animateur d’ateliers de poésie au Centre de développement de la formation et de la main-d’oeuvre huron-wendat (CDFM).

CHEZ NOUS TOUT EST DANS NOS RÊVES

je pagaie dans la course des vents
les vagues nagent en cercle
un huard consulte l’omble
c’est la parole des consciences
un voyage au coeur de l’indien
des soupirs des masques des âmes
des Wendat s’évadent

JEAN SIOUI

D’origine wendate, SYLVIE-ANNE SIOUI TRUDEL a fondé la compagnie Aataentsic Masques et Théâtre. Sa dramaturgie, qui accorde une large place aux masques et aux marionnettes, se distingue par une gestuelle qui combine des éléments issus des danses traditionnelles iroquoises, du mime et du théâtre japonais.

AATAENTSIC
AMANTE DU MONDE

Aataentsic
étend ses bras
d’étoile en nova
garde un oeil ouvert
sur son droit de veto
Bonne comme la terre
ultime et pleine d’atours
danse avec les âmes
outarde sans détour

SYLVIE-ANNE SIOUI TRUDEL

Sur la carte : gravures et sculptures

GUILDE CANADIENNE DES MÉTIERS D’ART / DU 5 AU 27 JUIN

Les territoires se rejoignent. Des liens imperceptibles au premier abord les unissent. Les cartes géographiques nous permettent de mieux les situer mais qu’en est-il vraiment des rapports qui s’établissent lorsqu’ils se rencontrent ?


Les frontières demeurent des délimitations essentiellement pratiques. De Kanesatake à Mirabel, la distance s’est allongée dans les détours de l’histoire et pour aller de Kuujjuaraapik à Montréal, les oies sont sans doute nos meilleurs guides. Cinq graveurs des Premières Nations du programme KANESATAKE/CIEM 2009 et un sculpteur inuit se font les cartographes de leur univers. Ils tracent leur chemin, y découvrant un langage original au fur et à mesure de leur exploration du monde de l’art, ils ouvrent le territoire à la fois intime et vaste qui s’étend de soi vers l’autre et de l’autre vers soi. Ainsi des mondes se touchent.

Pour une deuxième année le Centre de l’Image et de l’Estampe de Mirabel (CIEM) accueille cinq jeunes de Kanesatake, invités à cartographier leur imaginaire. Les techniques de l’art gravé deviennent ainsi des voies d’accès, des balises, des issues, des chemins de traverses ou encore des espaces qui invitent à prendre la clé des champs. Les oeuvres de Kyle Bonspille, Felix Jacobson Drolet, Dakota Bonspille, Jason Montour et Nadia Myre étonnent par leur volonté de s’inscrire dans la culture et les traditions des Premières Nations, nous rappelant que tout voyage prend d’abord son sens à sa source.

Pour Alec Lawson Tuckatuck, sculpteur originaire de Kuujjuaraapik, le territoire est menacé par le réchauffement climatique. Sa série intitulée Global Warming Awareness Polar Bears est un appel aux gens du Sud. Les postures dramatiques de ses ours polaires en équilibre sur une infime portion de glacier témoignent de l’urgence d’ouvrir les yeux et d’agir.


Situé à Mirabel, le CIEM met à la disposition des jeunes de Kanesatake dans le cadre d’un programme de formation, des équipements et des formateurs de première qualité. Cette initiation aux techniques traditionnelles de l’estampe et aux nouvelles technologies de l’image trouve son aboutissement dans une exposition itinérante.

Le CIEM c’est aussi un atelier de production, un lieu de rencontre et de diffusion et un incontournable centre de création d’événements culturels pour l’ensemble des communautés des Basses-Laurentides.

Le bal des carcasses hallucinées

  

CENTRE CULTUREL SIMÓN BOLÍVAR / DU 11 AU 29 JUIN

Heures : du lundi au vendredi de midi à 19 h
394, boul. de Maisonneuve Ouest / métro Place-des-Arts

Gravures de Nicolás De Jesús

Né le 6 décembre 1960 dans la région Nahua de l’état de Guerrero, au Mexique, Nicolás a élaboré son art dans un contexte familial au sein de la communauté d’Ameyaltepec, où la tradition de l’art visuel sur papier amate fleurit depuis longtemps. L’oeuvre de Nicolás reflète un large spectre d’expériences personnelles, depuis ses origines dans un village traditionnel jusqu’à l’exil parmi les immigrants transplantés aux USA. À travers ses gravures, Nicolás défend son identité culturelle et porte un regard critique sur la réalité planétaire, à travers le prisme d’une tragicomédie politique. Une des intentions de Nicolás est d’élever la conscience populaire à travers l’art, à des fins de libération, d’où le travail qu’il consacre par ailleurs aux murales dans les communautés autochtones du Mexique.

En octobre 2008, l’artiste a légué cet ensemble de gravures au Comité pour la reconstruction de Petanac à des fins de levée de fonds. Toute vente est au profit de la reconstruction de ce village du département de Huehuetenango, Guatemala, rasé par l’armée guatémaltèque le 14 juillet 1982 après le massacre de ses habitants, dans le cadre d’une campagne anti-insurrectionnelle et de terrorisme d’état.

Pour toute information concernant l’artiste et les oeuvres :
En français : 514 504-5380
En anglais : 514 270-7983
www.consulvenemontreal.org

Le rapprochement


Mains de Sylvie-Anne Sioui Trudel : Sylvie-Anne est une artiste en théâtre, issue de la nation Wendate.
Photo : Suzanne Bourdon


Jerry Hunter est un danseur traditionnel originaire du Lac Simon, et représente la nation Anishinabe lors d’une compétition de danse au Pow-Wow 2008 de Kahnawake.
Photo : Suzanne Bourdon

HALL DE LA CINÉROBOTHÈQUE, OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA / DU 11 JUIN AU 21 JUIN 2009

1564, rue Saint-Denis

Le collectif photo Le Rapprochement

Regroupant quatre photographes québécois d’horizons variés, le collectif photo Le Rapprochement oeuvre à mettre en relief le travail d’hommes et de femmes des Premières Nations.

À travers leurs trajectoires respectives, ces photographes portent leurs regards en toute authenticité sur des Autochtones d’ici afin de favoriser l’amélioration des connaissances mutuelles, et ainsi contribuer à réduire les préjugés.

Au fil de leurs démarches artistiques individuelles, de leurs visites dans les communautés, à travers leurs propres réseaux de contacts et grâce aux rencontres faites lors d’événements rassembleurs, les photographes du collectif ont noué des liens étroits avec de nombreux artistes, artisans et danseurs des Premières Nations. Leurs photos témoignent de la richesse et de la vitalité d’un univers culturel enraciné.

Photographes : Suzanne Bourdon, Romain Briard, Paul Brindamour, Ima Zimova

www.collectif-rapprochement.com

Abénaki féminin


Alanis Obomsawin, Légende,
eau-forte, 2007.

SALLE DE DIFFUSION PARC-EXTENSION / DU 15 MAI AU 21 JUIN 2009

421, rue Saint-Roch, Montréal 514 872-6131
Une exposition du Conseil des arts de Montréal en tournée

Alanis Obomsawin et Christine Sioui Wawanoloath

Les gravures d’Alanis Obomsawin et les sculptures de Christine Sioui Wawanoloath s’inscrivent dans le travail de mémoire nécessaire à toute reconnaissance d’identité et d’appartenance. Puisant aux grandes mythologies de la création du monde des Abénakis ainsi qu’aux légendes et aux enseignements transmis par leurs ancêtres, ces deux grandes artistes donnent à voir, en une éblouissante synthèse, un portrait vivifiant et pénétrant des Premières Nations d’aujourd’hui.