Le parc Émilie-Gamelin prend les allures d’un campement ancestral, un lieu de confluences, de rencontres et d'échanges; comme l'a été pour les Premières Nations, l'île de Montréal, sise au milieu du grand chemin qui coule. Durant trois jours, le grand public peut venir y retrouver l’esprit des rassemblements qui ponctuaient, aux jours les plus lumineux de l’été, les saisons des premiers peuples. Une invitation à faire, dans un climat d'amitié, un voyage dans le temps immuable et immémorial des éternels retours.
Le programme comprend une exposition de photos géantes; une démonstration du savoir-faire des sculpteurs et graveurs de différents horizons (dont un groupe de Ma’ohis de Polynésie française); exécution de travaux d’art perlier par des artisanes mohawk et abénakise; du taillage de silex par des archéologues qui ont retrouvé les antiques tours de main des anciens Amérindiens; des après-midi de bonheur consacrées aux chants et danses de la tradition, incluant les fameuses Boréades de la danse Loto-Québec; des stands de différents organismes culturels, muséaux et communautaire, dont, nouveautés de 2009, un kiosque de littérature animé par le éditions Cornac et un étal des produits de beauté Séquoia, une entreprise de Kahnawake; une rencontre avec la culture des Innus sous le grand Shaputuan de l’ICEM (Institut éducatif et culturel montagnais); le spectacle Musique nomade qui marie les rythmes des Premières Nations aux accents des jeunes voix de la diversité culturelle de Montréal; le show Blues Blanc Rouge qui met en scène Forestare avec Élisapie Isaac et Samian (on chuchote que Richard Séguin viendra faire un saut sur la scène Loto-Québec ce soir là); des projections de films en fin de journée vendredi et samedi.
Dans la perspective des peuples premiers, pierre, bois et os ne sont pas des matériaux inertes; ils sont porteurs de sens et de mémoire. L’artiste qui commence une pièce entre dans un dialogue avec le monde spirituel qui conserve son lien étroit avec tous les objets de la création. Le geste artistique procède d’un art de révélation; sous l’action des mains expertes, la face cachée des choses prend vie et l’élément spirituel devient manifeste. Présence autochtone 2009 vous convie à partager de près les moments magiques où la matière transfigurée devient un chemin vers le monde de l’invisible.
Le site du Parc Émilie Gamelin sera consacré à la sculpture et à la gravure. En provenance de territoires fort divers, les artistes gardent dans leur pratique une filiation intime avec les générations innombrables d’humains qui ont tiré âme et survie de sols généreux et de ciels profonds. Rendez-vous avec l’essence de la vie.
Dans la tradition des Premières Nations d’Amérique, on ne cloisonne ni ne hiérarchise les diverses activités artistiques. Fabriquer un canot ou une raquette est une oeuvre tout aussi créatrice que celle de confectionner une sculpture ou de broder un motif complexe. Les artistes contemporains sont encore souvent des personnes capables de produire des objets usuels tirés de la culture matérielle traditionnelle (pagaies, pendentifs, casse-têtes, pipes, manches de couteaux, masques, bols, bâtons de marche). D’autre part, la mythologie et la vie quotidienne ancestrales continuent à les inspirer lorsqu’ils abordent la création d’oeuvres artistiques originales.
Seront à pied d’oeuvre au Parc Émilie Gamelin les sculpteurs et graveurs suivants :
Tahatié Montour, Mohawk, Kahnawake (bois); Steve McComber, Mohawk, Kahnawake (pierre); Alec Lawson Tuckatuck Inuk, Kuujjuaraapik (pierre); Allan Grégoire, Innu, Mashteuiatsh (pierre,os); Hermel Tremblay Kakouchac - Montagnais (pierre); Denis Charette, métis Algonkin, Outaouai (bois); Larry Bélanger, Malécite, Madawaska (pierre, métal, bois); Ned Bear, Malécite, Fredericton (bois); Jacques Watso, Abénaki, Odanak (bois); Réjean O’Bomsawin, Abénaki, Odanak (bois,pierre); Alexis Normand Weizineau, Algonkin, Abitibi (bois, andouiller).
Le ti’i ma’ohi est sans doute l’équivalent du mat totémique chez les Premières Nations. Par sa représentation d’une divinité ou d’un ancêtre divinisé, le ti’i, (prononcé «tiki»), s’impose, apaise, protège. Sa création demande ardeur et minutie. Voir les artistes au travail est passionnant; c’est cette chance que nous offre le Centre des Métiers d’Art de Polynésie française. Pour une première fois en sol canadien, une délégation composée d’artistes parmi les plus renommés de la Polynésie française avec quelques-uns des étudiants les plus talentueux, créeront un grand ti’i, ainsi que des gravures sur nacre. Avec ses propriétés ornementales, la nacre offre de nombreuses possibilités de création, notamment pour les bijoux.
DU 19 AU 21 JUIN AU PARC ÉMILIE- GAMELIN, c’est un rendez-vous pour les rencontrer et être un témoin privilégié de leur travail de création.
Les maîtres : Viri Taimana, directeur du CMA; Jean-Daniel Tokainiua Devatine, professeur d’histoire et de culture polynésienne; Tunuieaaiteatua Salmon, professeur de sculpture; et Théodore Hopuu, professeur de sculpture.
Les étudiants : Tuihani Teissier (de Tahiti), Maili Taora (de Tahiti), Philippe Aukara (de Tahiti), Steeve Terou (de Ra’iatea), Yens Rochette (de Tahiti), et Heimana Tutavae (de Maupiti).
MICHEL CADIEUX ET MARTIN LOMINY
Une occasion unique d’assister à des démonstrations de taillage de pierres et autres techniques jadis utilisées par les Premières Nations du Québec.
LES 19, 20 ET 21 JUIN, de midi à 17h
Des photos anciennes tirées en grand format, en provenance des archives du centre culturel Kanienkehaka Onkwawen:na Raotitiohkwa de Kahnawake, témoignent de la profondeur historique et culturelle de la présence amérindienne dans la grande région montréalaise. De l’art perlier aux joutes de crosse, des images évocatrices de l’univers culturel iroquois et de ses manifestations les plus tangibles dont le festival est l’héritier.
la place Émilie-Gamelin se transforme en cinéparc. Les Premières Nations font leur cinéma.
VENDREDI, 19 JUIN à 21h
TSHISHE MISHTIKUASHISHT - LE PETIT GRAND EUROPÉEN : JOHAN BEETZ de Joséphine Bacon
Au temps des trappeurs et des compagnies, l'histoire d'un homme dont le singulier destin aura lié sa vie à celle des Innus de la Basse Côte-Nord.
Précédé d'une sélection de courts métrages du Wapikoni mobile.
SAMEDI 20 JUIN, à 21h
CE QU'IL FAUT POUR VIVRE de Benoit Pilon, mettant en vedette Natar Ungalaaq.
Un Inuit est exilé pour une cure dans un sanatorium de Québec.
Le long métrage qui a triomphé lors de la remise des Jutras : meilleur acteur (Natar Ungalaaq), meilleur scénario (Bernard Émond) et meilleur film. Le choix du Canada comme candidat à l'Oscar du meilleur film étranger en 2009.
LE VENDREDI 19 JUIN, de midi à 17 h
L’après midi de vendredi est dédié aux multiples formes de chants du répertoire autochtone : des chants sociaux abénakis, des chants de gorge inuit, des incantations, des berceuses; et quelques surprises...
Tiohtiake, nations diverses, grand tambour et chants;
Awassisak akik, nation Abénaki, chants traditionnels;
Hawk Henries, nation Nipmuc, flûte traditionnelle;
Nina Segalowitz et cie, nation Inuit, chants de gorges;
Odaya, nations diverses, chants;
Stéphane Jeannotte, nation Micmac, chant et humour.
EN CAS DE PLUIE : Les artistes se produiront à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin de L’UQAM, 405, rue Sainte-Catherine Est.
LE SAMEDI, 20 JUIN ET LE DIMANCHE 21 JUIN, de midi à 17 h
Des troupes expriment dans l’exubérance et l’audace leur fierté de partager leur riche héritage dansé. Des danseurs des traditions mohawk, wendat, abénakise, quechua et maya se déploient sur la scène Loto-Québec avec la fougue et la créativité de la jeunesse.
La ferveur et quelque fois l’urgence qui imprègnent leurs chorégraphies sont un hommage aux forces vitales qui de tout temps marquent le parcours des humains sur la terre. La joie embrase les regards, la danse est une offrande et elle est sa propre récompense.
Suivre la danse dans ses atours et ses contours, c’est célébrer la vie.
Patricia Tokoragni et Cristoph Teihotaata, nation ma’ohi, troupe Temaeva;
Andicha n’de Wendat, nation Wendat, grand tambour chants et danses;
Quabbin Lake Singers, nation Nipmuc;
Kollasuyo, nations Quechua/Aymara;
Odawa Friendship Center, nations diverses;
Thunderhawks, nation Mohawk;
Hawk Henries, nation Nipmuc;
Kory Waynas, nation Quechua/Aymara;
Et Marie Céline Charron, de la nation Naskapi, à la danse des cerceaux
EN CAS DE PLUIE : Les troupes de danse se produiront à l’Agora du pavillon Judith-Jasmin de L’UQAM, 405, rue Sainte-Catherine Est.