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Communiqués de presse

Mis en ligne 25-07-16

Présence autochtone, une déferlante à Montréal – Du 5 au 14 août

Montréal, le 16 juillet 2025. La déferlante présence autochtone s’annonce pour août 2025 à Montréal. La vague de créativité qui se lève chez les peuples autochtones du monde, porteurs de tradition millénaires et de visions prophétiques, amènera dans la ville un tsunami d’activités variées allant du film à la musique, de la danse à la performance, du skateboard au tambour, un mouvement tellurique annonciateur des transformations à venir.

Montréal, mérite-t-elle le titre de ville la plus anti-MAGA de toutes les Amériques? Au FIPA, nous osons le croire.

Sous son nouveau drapeau, au centre duquel resplendit le grand pin blanc, symbole de l’autochtonie du lieu, de grands concerts feront briller les étoiles sur la voute céleste et sur la scène Québecor. Notamment, une grande œuvre polyphonique, Song to the Whales avec Bunna Lawrie, sage Aborigène, doté d’un lien onirique avec l’esprit des baleines et invité d’honneur qui participera au concert-rituel avec aussi des voix d’Aotearoa et du Nunavik. Le 6 et le 7 août, sur la place des Festivals. De Portland, autre ville qui pourrait disputer le titre ci-haut attribué à Montréal, le punk rock libérateur du groupe 1876, précédé de Kong, un super-rapper de Whapmagoostui (Poste-à-la-baleine, incidemment). Et, dans un concert inédit intitulé Les passeurs, les chants et poésies de Jacques Newashish, aîné atikamekw, et de Andrée Lévesque-Sioui, artiste wendate, seront accompagnés par les guitares de Forestare le dimanche 10 août.

En 2025, un hommage majeur est rendu à la chanson innue avec, en première mondiale, la présentation du film Florent Vollant : Innu et sur scène, les performances des groupes Maten, Shauit et Native Mafia Family. Incidemment, dans la programmation du FIPA, les langues autochtones fleurissent dans la chanson comme au cinéma. Pensons notamment aux films Ka Whawhai Tonu fiction historique en langue maorie, Kinra, long métrage suivant dans le Pérou contemporain un jeune aymara en quête de son destin. Et les langues amazoniennes, telles l’Apalaï parlé dans Bibiru, histoire d’un chien frappé de mauvais sort et le Mbya Guarani dans Canuto, construit autour de la légende de l’homme transformé en léopard, le film glisse imperceptiblement du documentaire vers la fiction.

Le festival propose une plongée dans les cultures enracinées et millénaires, diversifiés et méconnues, des peuples autochtones de notre Mère Terre. À ne pas manquer, Cosmographies, tourné dans le désert d’Atacama, territoire aymara, singulier écosystème sur lequel les traditions autochtones côtoient les observatoires astronomiques les plus performants et les robots de la NASA qui y sont testés en vue de l’exploration de la planète mars. À voir aussi, La chute du ciel (Cannes, la Quinzaine 2024) avec la voix puissante de Davi Kopenawa, chamane et leader yanomami.  Également une expérience unique à vivre : Sanajiit ᓴᓇᔩᑦ (Inuit Makers) série documentaire innovante, achevée en 2025, qui propose un voyage immersif au cœur de la créativité et de la tradition inuites, la vie telle qu’elle se déroule naturellement en temps réel. Présenté dans l’Espace ONF et au Centre d’Art Daphné, les 8, 9 et 10 août.

Dès l’ouverture en trois courts métrages, on aura déjà pu saisir l’étendue de la palette des arts autochtones contemporains avec Vientre de la luna, un documentaire tout personnel venu du Mexique, premier film d’une jeune réalisatrice Tsotsil et Inkwo, superbe film d’animation, signé Amanda Strong. Et surtout, un film de genre, film officiel d’ouverture du FIPA : Midnight at the Lonely River.  Déjà avec ses premiers films réalisés avec les équipes du Wapikoni mobile, Abraham Côté se distinguait par son sens du cinéma narratif. Et voici qu’on assiste à la naissance d’un véritable cinéaste, car ce court est visiblement le prélude de longs à venir. Mentionnons ici que le film de genre devient un sentier de plus en plus fréquenté par les cinéastes des premiers peuples. À titre d’exemple, un ovni inclassable à voir : The Dim, thriller s-f, splendide nanar assumé, avec popcorn gratuit pour ceux qui viendront le voir à La Métropolitaine, salle de l’underground branché où Présence autochtone se faufile pour la première fois. Ceux qui voudront s’en tenir à des terrains mieux balisés, verront la sélection annuelle de films en compétition au Cinéma du Musée.

Le FIPA doit saluer les nombreux partenaires, tels la Fondation Rigoberta-Menchu, Mainfilm, les Films du 3 mars, Espace-autochtone Radio-Canada, Air Canada et d’autres, qui s’associent à cette reconnaissance annuelle de l’excellence dans la production cinématographique autochtone du Canada et du monde. En lice, plusieurs documentaires venus d’Amérique du Sud, parmi lesquels des femmes portent leur regard sur la mémoire historique retrouvée, The Memory of Butterflies (Pérou), Memoria implacable (Chili), Senda india (Argentine) et Las Almas (Argentine). Et dans la salle de projection de la Grande Bibliothèque, le FIPA offre à ses festivaliers une belle occasion de reprendre les œuvres qui leur auront échappé durant l’année, avec les films en lice pour le prix APTN qui y sont présentés.

Et nous ne l’avons pas encore dit, pour ses trente-cinq ans, Présence autochtone se paie l’Outremont, splendide salle historique où se tiendra l’ouverture. Nos Aînés y prendront alors la parole, l’infatigable Sedalia Fazio, Kanyen,kehà:ka, battra tambour pour lancer le bal. Venu d’Australie Bunna Lawrie, artiste et défenseur de l’environnement, à son tour saluera Montréal, territoire autochtone. Et vendredi 8 août, s’y tiendra la grande première mondiale du film Florent Vollant : Innu, film biographique réalisé par Isabelle Longnus sur ce géant des arts autochtones qui nous honorera de sa présence.

Dans le cadre de cet anniversaire, dont nous tirons grande fierté, une exposition est en préparation à la Grande Bibliothèque, pour souligner la continuité de l’événement.  Présences autochtones : graphisme et cultures en miroir, une exposition réalisée par BAnQ en partenariat avec Terres en vues et en collaboration avec la Société des designers graphiques du Québec. Du 1er au 31 août 2025.

Bientôt s’élèvera le grand tipi emblématique sur la place des Festivals, et autour duquel les tambours, les danses traditionnelles, les kiosques d’artisan, une rampe de skateboard, et d’autres activités, vont inviter les petits et les grands à la fête. Eh oui, les petits aussi puisque des activités matinales ont été prévues avec les camps de jour.
Le festival se terminera officiellement avec la projection du long métrage Free Leonard Peltier. Prisonnier politique reconnu comme tel par Amnistie internationale, ce grand leader autochtone continue, depuis peu à domicile, son incarcération de plus de cinquante ans. Car, l’oppression et le colonialisme sont encore des forces agissantes, parfois au travers des traumatismes intergénérationnels. Il faut aussi mentionner Genocide in the Wildflower State, un film australien sur les pensionnats autochtones. Les méthodes et les conséquences de l’établissement de ces camps de concentration pour enfants sont les mêmes là-bas que ce qu’elles ont été et qu’elles sont encore, ici-même au Canada.

Mais, au-delà de ses dates reconnues, le FIPA se fait nomade et se permet d’allègres sorties hors de ses ancrages habituels. Ainsi, plusieurs concerts se tiendront aux Jardins Gamelin : Pako, Esther Willow, Malorie Picard, Eadsé, notamment, vont en être pendant tout le mois d’août. Ceci, grâce à une collaboration avec le PQDS à qui nous disons merci.

Et il y a les expos qu’on pourra voir durant tout le mois d’août, Tshitauhitin nimushianassina Nitawihewan nipakekineskisin/Je te prête mes mocassins : parcours de femmes autochtones à Roberval, à la maison du développement durable. Quand les oiseaux reviennent, rassemblant plus de 25 artistes issus des nations inuites autour de la thématique des oiseaux, du 31 juillet au 13 septembre 2025 à la Guilde.
Et puis des projections de films à Kahnawake en collaboration avec le centre culturel et le Eastern Connection Film Festival. Et des films qui seront présentés à ICI TOU.TV.
Mais c’est surtout dans le cœur et les esprits que se prolongera le FIPA. Le souffle de camaraderie interculturelle, le souvenir de rencontres inoubliables, l’empreinte de notre résistance joyeuse qui fait de nous tous d’heureux et paisibles résistants, pour toujours imperméables aux appels du néofascisme trumpien, qui vit son dernier souffle.

Avec Captain Turtle Island comme figure de proue, nous mettons fièrement le cap sur un autre 35 ans de Présence autochtone.

www.presenceautochtone.ca

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Photos de films : https://bit.ly/4kEB1yE
Dossier de presse : https://bit.ly/4nP48lx

Information et entrevues : IXION Communications, 514 495-8176, henry.welsh@ixioncommunications.com

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