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L’excellence du cinéma autochtone d’ici et d’ailleurs est célébrée au Festival international Présence autochtone avec, en compétition, des œuvres de tous genres et de toutes catégories
Montréal, le 11 juillet 2023. Certains longs métrages se détachent immédiatement du lot. On pense au remarquable Twice Colonized, le film d’ouverture, sur la militante inuit Aaju Peters; celle-ci nous fera d’ailleurs l’honneur de sa présence. Également, vient à l’esprit un documentaire en langue occitane, présenté en première américaine Un pont au-dessus de l’océan de Francis Fourcou sur les liens anciens entre le pays occitan et la nation Osage (celle-ci maintenant devenu célèbre grâce au plus récent film de Martin Scorcese), un film au regard attentif portée aux langues menacées et aux poètes qui tendrement, les gardent vivantes envers et contre les vents contraires. Puis, We are Guardians, sur les rangers autochtones qui protègent au risque de leur vie l’intégrité de la forêt amazonienne. Ici on voit comment les luttes des premiers peuples concernent toute l’humanité en cette période trouble où notre survie sur cette planète est loin d’être assurée.
Et suivent : Life of Ivanna un documentaire sans complaisance sur la dure réalité d’une femme nenetse
monoparentale dans la toundra sibérienne; un film qui, dans son vérisme sans fard, finit par devenir une ode à la
résilience d’une seule femme qui met de l’héroïsme dans sa vie et celle de ses enfants. Bring her Home sur la tragédie des femmes autochtones disparues ou assassinées qui frappe les communautés autochtones des États-Unis comme celles du Canada. Une de protagonistes du documentaire est Deb Haaland, qui a fait l’histoire en devenant la première personne autochtone à occuper un poste ministériel aux États-Unis. Mamá (Maman) de Xun Sero (Mexique) jeune cinéaste tzotzil dans un dialogue prenant avec sa mère.
Et le film de clôture, The doctrine, présentée dans une version avancée mais non achevée, en présence de la
réalisatrice Gwendolen Cates, relate l’infâme doctrine de la découverte, d’abord promulguée par un pape, qui a
ensuite inspiré le droit colonial jusqu’à nos jours.
Difficile, non plus, de ne pas s’arrêter aux grands films qu’aura inspirés l’œuvre de Witi Ihimaera, écrivain maori,
invité d’honneur du festival 2023. Certains voudront revoir le célébrissime Whale Rider qui sera projeté en plein air au square Cabot, le lundi 7 août. Alors que les cinéphiles ne voudront pas manquer Mahana, long métrage qui a marqué un retour de Lee Tamahori (Once were warriors) dans sa contrée d’origine, présenté à la salle AlanisObomsawin de l’ONF le 10 août.
Mais il ne faudrait surtout pas pour autant négliger d’aller à la découverte de films remarquables, particulièrement du côté des courts. Ainsi, Ellen Gabriel présentera Kanatenhs – When The Pine Needles Fall, une chronique du combat des femmes Kanien’kehá:ka de Kanehsatà:ke pour la protection de leur territoire. Le court de fiction révèle le talents de jeunes cinéastes à découvrir parmi lesquels GiNo Pitarch avec Kanak qui fait le portrait de Siwane un danseur traditionnel de Nouvelle-Calédonie; Mary Galloway, du Canada, avec Better At Texting qui dépeint la collaboration improbable d’une autochtone féministe et d’une femme noire Mormone; Pat-i Kayapó avec Nhakpoti sur la légende Mêbêngôkre-Kayapó qui retrace l’origine de l’agriculture dans sa communauté amazonienne A’Ukre (réalisé en collaboration avec Paul Chilsen); Bailey Poching avec The Voyager Legacy (Aotearoa/Nouvelle-Zélande) qui suit les trois plus jeunes enfants d’une famille samoane s’imaginant leur maison transformée en un monde magique et fantaisiste de contes de fées, d’épées et de sorcellerie.
La compétition pour le prix APTN offre l’occasion de revoir certains films et séries de cinéastes autochtones qui se sont distingués dans l’année dont, par exemple, Rosie de Gail Maurice qui sera présenté à la médiathèque de la
Grande Bibliothèque (comme les autres films de cette catégorie) mais aussi, pour celui-ci, à la Maison de la culture Verdun le 15 août.
Outre le gagnant du prix reconnaissance APTN (à un.e cinéaste autochtone qui s’est illustré.e durant l’année
précédente), deux autres statuettes Mattiusis seront remises, l’une pour le grand prix Teueikan (prix artistique) et l’autre pour le grand prix Rigoberta-Menchu (prix social), ce dernier remis en collaboration avec la fondation de la célèbre maya nobélisée.
Mais il y a de la nouveauté cette année car aux prix du Meilleur court métrage canadien présenté par Espace
autochtone/Radio-Canada, de la Relève Main Film, Meilleur film d’animation, Meilleur court métrage international, et Meilleure photographie viennent s’ajouter d’autres récompenses : le prix du Meilleur documentaire portera désormais le nom de prix des Films du 3 mars; F3M remettra par ailleurs une bourse à un documentariste canadien de la sélection, en plus de lui offrir un espace sur sa plateforme diffusion. Enfin, nous annonçons la création du prix Air-Canada-Matera qui permettra à deux cinéastes autochtones du Canada d’accompagner leur film au Matiff, le festival international de film de Matera en Italie, avec qui Présence autochtone a conclu un accord de partenariat pour permettre au cinéma autochtone canadien de toucher le public et le marché italien.
Grâce à un partenariat avec Radio-Canada, quelques films provenant de la dernière édition seront disponibles sur ICI TOU.TV du 25 septembre au 22 octobre.
www.presenceautochtone.ca
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www.instagram.com/presenceautochtone/
Pour information et entrevues : IXION Communications, 514 495-8176, henry.welsh@ixioncommunications.com
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