La Place des Festivals est situé entre les rues : De Maisonneuve ouest, Ste-Catherine Ouest, Balmoral, et Jeanne-Mance / Métro Place des Arts / Plan / Ligne info festival : 514.574.1990
À Montréal, sous le tipi géant, se déploiera le plus grand wampum au monde alors que la Place des festivals sera, l'espace d'un week-end, transfigurée par l'art amérindien et ses symboles animaliers. Dans ce décor vibrant, prendront place des performances inoubliables: les Boréades de la danse Loto-Québec, avec des danses amérindiennes du Canada de la Bolivie et du Mexique; deux projections-concerts de Nanook of the North, accompagnées de chants de gorge inuit, avec 8 concertistes sur scène sous la direction de Gabriel Thibaudeau, compositeur de renommée mondiale; des démonstrations des arts et métiers issus du plus loin de l'occupation humaine de l'Amérique; et, pour terminer, en collaboration avec Amnistie internationale, des paroles de sagesse pour vivre en harmonie avec la Terre Mère.
Toutes ces activités seront présentées gratuitement dans le cadre des vingt ans du festival Présence autochtone, les 6, 7 et 8 aout 2010, sur la Place des festivals.
Xapawuiyeme
Samedi le 7 aout de 15 h à 20 h sur la scène Loto-Québec
Danses amérindiennes du Canada, de la Bolivie et du Mexique.
Vendredi 6 aout et samedi 7 aout à 21 h sur la scène Loto-Québec
Le compositeur Gabriel Thibaudeau dirige un octuor, qui inclut des interprètes inuit de katajak (chants de gorge), accompagnant la projection de l'immortel classique de Robert Flaherty.
En français :
Site officiel de Gabriel Thibaudeau
www.gabrielthibaudeau.com
En anglais :
How I Filmed Nanook of the North
Dimanche 8 aout de 10 h à 15 h
Sculpture sur bois et sur pierre, vannerie, taille de silex, perlage, etc
Dimanche 8 aout de 15 h à 18 h
Paroles des sages pour la Terre Mère (en association avec Amnistie internationale)
En français :
En anglais :
Dans le cadre du festival Présence autochtone 2010, le jury de Mainfilm accorde le prix Jeune espoir à Windigo de Kris Happyjack-Mckenzie.
Avec l'écho des légendes anciennes, Kris Happyjack-Mckenzie a réalisé une vidéo aux résonnances bien contemporaines et fait montre d'un talent remarquable dans une réalisation inspirée. Il se mérite donc le prix de la relève Télé-Québec pour Windigo, une production du Wapikoni mobile.
Pour la vivacité, l'humour, la primesautière légèreté du trait de plume qui dessine des figures enjouées, pour ce canot de pierre emporté comme feuille dans les courants immémoriaux d'un récit mi'gmag que le film illustre, le jury de Présence autochtone 2010 accorde le prix du Meilleur film d'animation à Petit Tonnerre de Nance Ackerman et Alan Syliboy.
Les terrains vagues donnent le vague à l'âme et rendent mornes les enfances qui s'y égarent. Pour ce blues issu des franges et des zones, où l'espoir comme un brin d'herbe têtue cherche à prendre racine, le jury de Présence autochtone 2010 accorde le prix du Meilleur court-métrage à Welcome de Daniel Gerson.
Le noir et blanc sied au pays navajo et à l'austérité majestueuse de ses horizons inatteignables. Pour avoir saisi le goût des départs et la pesanteur du présent dans les pulsations de la lumière qui s'insinue sous le hogan et qui resplendit dans les pâturages, le jury de Présence autochtone 2010 accorde à Smokey Nelson le prix de la Meilleure direction photo pour Shimasani de Blackhorse Lowe.
Les sources claires qui faisaient resplendir le pays de l'enfance jaillissent toujours dans le souvenir des déracinés. Pour un portrait intimiste d'une femme Mazahua et de son humble exil dans la cité de Mexico, Rehje, de Anais Huerta et Raúl Cuesta, se mérite le prix du Meilleur documentaire accordé par la revue Séquences.
Pour avoir su contourner avec une simplicité déroutante tous les pièges inhérents aux films de commande et pour avoir rendu avec sensibilité les rêves et inquiétudes de la jeunesse atikamekw dans un documentaire sans affèterie, le jury de la revue Séquences accorde une mention honorable à Tcikitanaw de Anne Ardouin.
Les cultures ne veulent pas mourir et les langues anciennes se transmettent encore aux jeunes générations. Devant un film qui relate un cas de résistance culturelle parmi un groupe de Xavante déplacés près d'une mission salésienne, et pour souligner le travail remarquable d'une ONG qui forme des vidéastes capables de travailler dans les langues ancestrales de l'Amérique, le jury de Présence autochtone 2010 a décidé d'accorder le prix Camaras de la diversidad à Sangradouro, une production de Video nas Aldeias et une réalisation de Amandine Goisbault, Tiago Campos Tôrres et Divino Tserewahu Tsereptsé.
Pour un documentaire qui illustre le lien vital qui unit le territoire, les animaux et les hommes et qui rend visible l'impact culturel majeur de l'abattage des chiens de traineaux décidé par les autorités canadiennes, le jury de Présence autochtone 2010 accorde le second prix Rigoberta Menchu à Qimmit: un choc, deux vérités de Ole Gjerstadd et Joelle Sanguya.
Le goût de la réussite c'est comme les pommes vertes : il faut grimacer pour apprécier. Pleurs et grincements de dents sont au rendez-vous des épreuves sportives et scolaires qui attendent les jeunes Inuit à qui des éducateurs généreux et impliqués inculquent les notions de dépassement de soi. Emportée par la même fougue, l'équipe du film réussit à impliquer le spectateur dans une passionnante aventure humaine tout en lui offrant une formidable leçon de pédagogie. Pour ce parcours documentaire sans faille, le jury de Présence autochtone 2010 accorde la note parfaite et, du même souffle, le grand prix Rigoberta Menchu, à Les vrais gagnants de Jean Fontaine.
Dans un huis-clos moite et obscur, quelques malheureux joueurs de rugby oubliés par l'histoire vont décider de changer le cours de celle-ci. Pour avoir rendu avec une exemplaire économie de moyens, un épisode marquant de l'affirmation nationale du peuple maori, pour saluer de jeunes cinéastes qui émergent au cinéma avec la même énergie que les sportifs qu'ils dépeignent, le jury de Présence autochtone 2010 accorde le deuxième prix TEUEIKAN à Warbrick de Meihana Durie & Pere Durie.
Pour la force d'impact d'un récit concis et maîtrisé qui rend avec justesse la déchirure intergénérationnelle et identitaire que maintes nations premières ont à subir lorsque les enfants sont arrachés à leur milieu naturel au nom du progrès, pour une ¦uvre forte où un jeune réalisateur affirme déjà une signature de véritable cinéaste, le jury de Présence autochtone 2010 remet le grand prix TEUEIKAN à un court qui en dit plus long que bien des longs, Ivan et Ivan de Philip Abryutin.
Christine Sioui-Wawanoloath
WAWASI-AKI, Terre sacrée
Image numérique, 2010
Le Canot : Hiéroglyphe maya qui signifie chemin.
Les Voyageurs rouges : Ils sont inspirés du style des pétroglyphes d'Amérique du Nord. Ils voient le visage de leur ancêtre, la Terre.
Les motifs linéaires sont inspirés des anciennes poteries du Nord-est de l'Amérique du Nord.
La Terre : Une tortue renversée contient l'océan aux flots roulants; c'est une Terre Rouge à la fois jeune et ancienne.
Le Soleil : Hiéroglyphe maya pour Soleil. Le Soleil nocturne éclaire le Serpent cosmique, symbole de l'infini et du savoir.
Les arbres évoquent le monde des étoiles d'où ils sont originaires. Ils ont été apportés sur Terre par la Femme céleste.
L'oiseau est de tout temps l'intermédiaire, le messager entre le divin et le temporel.
Vingt ans c’est bien trop jeune pour les nostalgies. C’est l’âge de prendre son envol et d’aller au devant de son destin.
Pour Présence autochtone, 2010 sera l’année du grand redéploiement, tournant majeur qui amènera l’art des peuples premiers à prendre une place à sa dimension.
Plus grandes que nature les photos de la vie traditionnelle avec la voix de la poète innue Joséphine Bacon dans l’exposition Matshinanu / Nomades, surdimensionné le tipi central qui se dressera sur la grande Place des festivals en août, étendues sur une saison les activités de Présence autochtone : l’événement étoile des Premières Nations passe en première magnitude.
Pas le temps de palabrer : les longs discours, c’est pour plus tard. À la manière d’un décompte, on prononce les mots suivants : juin, juillet et août, une saison, deux temps et un mouvement.
Vingt bougies s’allument. Bonne fête Présence autochtone !
André Dudemaine
C'est avec tristesse et consternation que la nouvelle de la mort de Merata Mita , cinéaste maorie et militante des droits des peuples autochtones, a été reçue à Montréal et dans le monde. Merata Mita est venue à Montréal dans le cadre de la rétrospective qui lui avait été consacrée à la Cinémathèque québécoise dans le cadre de Présence autochtone 2003 et son passage a laissé un souvenir indélébile chez ses nombreux amis du Québec et du Canada. Elle laisse un important legs cinématographique et social au peuple maori et aux peuples autochtones du Pacifique sud. Elle a fait ¦uvre de pionnière et son action a contribué à l'avancement de la cause des droits humains dans son Aotearoa natale (Nouvelle-Zélande) et dans le monde.
Le festival Présence autochtone exprime ses condoléances à tous ceux, nombreux, qui sont affligés par sa disparition.