Du haut des vingt-cinq ans de Présence autochtone, sept mille ans d’occupation humaine du territoire vous contemplent…
Le festival des Premières Nations revient à Montréal en 2015 avec tous les enchantements de la scénographie qui se déploiera sur la place des Festivals, des concerts enlevants, une rigoureuse sélection de films et de vidéos, le grand défilé multiculturel sur la rue Sainte-Catherine et de nombreuses activités en salle et en galerie.
Blues Blanc Rouge remix se veut un rappel de l’acte inaugural de Présence autochtone, un concert bénéfice qui, au printemps 1991, avait permis de lever les ressources nécessaires à la tenue de la toute première édition du festival. Voici Florent Vollant et Richard Desjardins à nouveau réunis sur scène vingt-cinq ans plus tard pour marquer l’anniversaire et nous faire voir trente-six chandelles. Voilà un alignement stellaire qui ne se produit que tous les vingt-cinq ans…
Autre événement exceptionnel qui est un grand cadeau d’amitié pour les 25 ans du festival : le concert Trancestral, une création concoctée par Moe Clark et Katia Makdissi-Warren mettant en scène vingt-deux artistes qui promet d’être une expérience extatique pour les spectateurs qui viendront sur la place des festivals le dimanche 2 août. Nous tenons à souligner que la tenue de ce spectacle d’une envergure exceptionnelle est rendue possible grâce à l’appui généreux que Québecor a accordé pour sa présentation, devenant un partenaire majeur de Présence autochtone. Merci donc à Québecor.
Et aussi grand merci à Rise Kombucha qui présente la soirée Électrochoc avec DJ Mad Eskimo et la chanteuse inuit Sylvia Cloutier. Le festival MEG qui participe à l’événement nous amène, de l’Île de la Réunion, DJ Psychorigid. Une soirée jeune et animée, avec des accents de bout du monde.
Comme on le voit, la scène Loto-Québec, sur la place des Festivals, a beaucoup à offrir à tous ceux et celles qui viendront se plonger dans la magie du festival des Premières Nations.
Deux prix Nobel auront marqué de leur présence l’histoire des vingt-cinq ans du festival et de son rayonnement international. J.M.G. Le Clézio venu témoigner en 2000 de son attachement aux cultures autochtones et Rigoberta Menchu qui a laissé de son passage en 2001, année de la commémoration de la Grande Paix de Montréal, un prix en cinéma qui fait partie des grandes récompenses, fort convoitées, de la compétition films et vidéos.
Des premières mondiales vont prendre place dans le cadre du festival. Parmi celles-ci mentionnons : Antigone Documentary sur Floyd Favel et sa troupe qui jouent une adaptation de la tragédie grecque, l’action située dans une réserve amérindienne, dans les communautés autochtones du Nord de la Saskatchewan et Nallua du réalisateur Christian Mathieu Fournier, , un portrait sensible d’une communauté inuit présenté en première mondiale.
Le Mexique arrive en force avec des films comme Café sur un jeune Nahua qui, au moment de recevoir son diplôme de l’université, doit accomplir une cérémonie rituelle pour son père décédé ou Chaparake, sur la fabrication d’un instrument traditionnel raramuri. De grands documentaires dans la lignée des meilleurs films du direct, dont de jeunes cinéastes redécouvrent la puissance.
Du Groenland, Sume, the Sound of the Revolution, présente le réveil culturel des Inuit avec le rock des années 1970 qui allait transformer leur société.
Du côté fiction, Yvy Maraey, superproduction mexicano-boliviano-norvégienne, conte philosophico-picaresque entre Don Quichotte de la Manche et Tristes Tropiques, revisite les notions d’identité et de différences, un questionnement on ne peut plus actuel. Également, présentation spéciale hors-concours du long-métrage chilien La Niñas Quispe de Sebastian Sepulveda (prix direction photo au festival de Venise 2014).
Sans oublier de nombreux courts-métrages, dont bien sûr, de nouvelles productions issues du Wapikoni mobile, plateforme de création destinée à la jeunesse des communautés autochtones.
APTN est un partenaire important de Présence autochtone; le réseau télé des peuples autochtones offre pour une deuxième année un prix reconnaissance à un cinéaste autochtone s’étant particulièrement illustré pendant l’année. En 2015, APTN va animer quatre classes de maîtres avec des cinéastes des Premières Nations. Et la télévision autochtone s’associe également à la soirée d’ouverture du festival et à la première montréalaise de Circus without Borders, un film qui accomplit le tour de force de promener le spectateur entre le Nunavut et la Guinée-Conakry.
Un partenariat avec Isuma permettra aussi une diffusion de certaines œuvres via l’Internet : des détails seront communiqués ultérieurement.
Cette formidable implication de partenaires tels APTN, Canal D, la Fabrique culturelle (Télé-Québec), la revue Séquences, etc. témoigne de l’enracinement du festival Présence autochtone dans la vie cinématographique du pays.
Le Défilé de l’Amitié Nuestroamericana prend cette année une ampleur jamais vu. Plus de sept cents danseurs costumés vont déambuler dans les rues de Montréal, le samedi 1er août. C’est la diversité culturelle actuelle de la métropole qui vient se joindre, dans un esprit d’amitié et de solidarité, avec la toute première diversité du lieu. La figure emblématique d’Atahensic, la première femme du monde, accompagne ses nombreux enfants dans un cérémonial rassembleur.
Le théâtre de rue, revient avec une nouvelle création, Eskoumina, la création des petits fruits, inspirée d’un conte de Michel Noël. Des ados atikamekw, venus spécialement de Wemotaci, seront de la production.
Le spectacle Banc d’essai permettra à de jeunes artistes de la relève autochtone de vivre leur première place des Festivals, un show offert par la Maison des cultures nomades afin de favoriser l’émergence de nouveaux talents amérindiens sur la scène artistique québécoise.
À l’Espace Ashukan, va s’ouvrir une exposition d’artistes de diverses nations sur le wampum. À la Guilde canadienne des métiers d’art, mise en espace du travail de Shane Perley Dutcher, orfèvre et joaillier malécite. Et à la galerie Carte blanche, les œuvres de quatre sculpteurs inuit vivant à Montréal seront présentés. Michel Depatie et son grand projet photographique sera de l’aventure avec une exposition à la Maison de la culture Frontenac et des projections murales dans le Quartier des spectacles. Sur rue Ste-Catherine, œuvres de Jeff Veregge qui fusionne l’art des « comic books » et le design traditionnel salish.
Fruit d’un nouveau partenariat, sur place des Festivals, un comptoir du livre s’ajoute cette année en collaboration avec Zone libre, librairie où des auteurs feront des lectures publiques.
Des tables rondes réuniront des universitaires toujours heureux de venir au festival prendre un contact étroit avec la réalité des arts autochtones. Un nouveau partenariat avec le Département de littérature comparée de l’Université de Montréal s’entame incidemment cet été. Et les Architectes de l’urgence et de la coopération animeront un atelier sur l’intégration des savoirs ancestraux des Premières Nations à l’habitat contemporain.
Des démonstrations de savoir-faire anciens, des danses traditionnelles, des mets amérindiens à griller sur brasero, une expérience d’initiation à l’archéologie, et les superhéros à la sauce amérindienne… On n’en finirait plus de décrire les multiples facettes d’un événement qui est aujourd’hui un incontournable de l’été montréalais.
Bienvenue à tous.
Terres en vues remercie, pour leur indispensable support, les gouvernements du Québec et du Canada, la Ville de Montréal, Tourisme Québec, le Conseil des arts et lettres du Québec, le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des arts de Montréal et Téléfilm Canada.