Les artisans
Sedalia Fazio et Rita Jacobs Fazio
Sedalia Fazio et sa mère, Rita Jacobs Fazio sont toutes deux Mohawks de Kahnawake. Rita fait du perlage depuis son enfance, tout comme sa fille. Sedalia fait aussi de la danse depuis l’âge de deux ans. Aujourd’hui, même si son état de santé l’empêche de danser, elle continue de chanter et de diriger des cérémonies de tente de sudation au bénéfice de la communauté autochtone urbaine de Montréal.
Martin Loft
Martin Akwiranoron Loft est né et a grandi à Kahnawake, en territoire Mohawk. Il est artiste professionnel depuis plus de 30 ans. Il est photographe, graveur et artisan. Il est également membre fondateur de l'Association des photographes Inuits et Indiens (NIIPA, 1985-2000), une organisation d'artistes Autochtones influents qui a présenté “Visions”, la première conférence internationale et exposition itinérante Autochtone. Loft a exposé ses photographies, son artisanat traditionnel et ses gravures à l'échelle nationale et internationale, notamment au Musée national des Indiens d'Amérique, au Musée des civilisations, au Musée royal de l'Ontario, au Musée indien Iroquois, au Musée Mashantucket Pequot, au Musée McCord et au Centre national d’art et d’exposition de la République Fédérale d’Allemagne, qui a récemment accueilli l'exposition On the Paths of Iroquois. En 2017, il a participé à l'exposition d'art internationale Imago à Venise, en Italie. Loft a travaillé dans sa communauté natale de Kahnawake pendant 27 ans à titre de Superviseur des programmes publics au Centre de langues et de culture Kanien "kehá: Ka Onkwawén, où il a coordonné des activités de sensibilisation communautaire, notamment des ateliers culturels et historiques, des conférences universitaires et sur les arts, des ateliers d'art ainsi que des expositions d'arts visuels. Martin s'intéresse beaucoup à la langue, à l'histoire et à la culture Kanien "kehaka (Mohawk) et est diplômé du programme Mohawk d’immersion Ratiwennahnirats . Martin continue de promouvoir l'art dans la communauté Autochtone par le biais de conférences d'artistes, d'ateliers de gravure, de sensibilisation aux arts et de développement communautaire dans le domaine des arts.
Martin Akwiranoron Loft: Déclaration de l'artiste
Mon parcours artistique est ancré dans la photographie, la gravure et la tradition artisanale. J'ai travaillé avec chacun de ces média et je les vois comme des formes équivalentes d'expression; chacun d'eux m'informant de qui je suis en tant qu'artiste Onkwehónwe. Mon parcours, en tant que Kanien'keháka et personne créative, consiste à être conscient des diverses influences venues de la culture contemporaine, des médias et de l'histoire autochtone, dans ma pratique artistique. Je m'efforce d'être un intermédiaire pour ce flux d'information et de l'intégrer dans mon expression artistique personnelle. Des morceaux, des fragments et des indices peuvent être retrouvés dans nos conversations quotidiennes et incorporés dans le symbolisme métaphorique -ma propre iconographie personnelle. Mon but est de canaliser cette énergie dans mon imagerie de façon à répondre à mes intérêts créatifs et à créer un repère contemporain, un marqueur visuel. J'étais ici. C'est ce que j'ai vu.
Francine Francis
Francine Francis est originaire de la Première Nation de Metepenagiag (Red Bank, N.-B.). Elle a fait partie du programme Arts in Aboriginal Fine Arts de la First Nations University en Saskatchewan. Elle a également été membre du Conseil des arts du Nouveau-Brunswick.
Madame Francis a participé à de nombreuses expositions de groupe et ses œuvres font partie de plusieurs collections d’art au pays.
"J’ai toujours eu la passion des couleurs et la nature m’a donné l’amour des animaux. Je vois le monde et ses couleurs avec l’œil et la sensibilité d’une femme Mi’kmaq pour qui le territoire et les êtres vivants sont sacrés.
Mes images peuvent être fortement colorées, ou encore légère et sans prétention. Je trouve intéressant d’additionner les couches sur la toile pour lui donner une texture et créer effets visuels. J’utilise des motifs de la tradition visuelle mi’kmaq, mais celui auquel je m’identifie le plus, c’est la double courbe. Quand je l’utilise, je dis cela c’est vraiment mi’kmaq."
En mikmaq :
"Ta’n koqwey ni’n pewatman kaqisk na welamu’kl esowiekn’ aq ta’n teli eksalkik wi’sisk ula ta’n maqamikew telisqaliaq.
Esowia’du ni’n n’t uksitqamum ta’n teli sabutabian ukpukukal sankewe’k Mi’kamewi’skw tan telaptek nekm uksiqamum stike’ maqamikew aq wi’sisk sape’ulti’tij.
N’t amaljaqawi’kaqanml kisi kaqaw-amu’ktetal kisna wantaqa-mu’ktetal aq lnim piam dalamu’ktnukl.
Kesatm na tan teli eleka’tu amaljaqanm klapis kisituan te’s menaqa telapaqtekel
E’wuman’ na pukwelkl Mi’kamewe’l kwisete’taqan, pasek tan newte’ mawi eksite’tm na tapuwi-apuwipkatekewe’l……….
tan te’s e’wuman wekela na teluwek, ula na Mi’kamewey"
