Colloque Regards autochtones sur les Amériques

À l’Institut national de l’image et du son (INIS) et à Kahnawà:ke (Host Hotel)

Organisé à partir de l’Université Queen’s
Dans le cadre du festival Présence autochtone

Le colloque Regards autochtones sur les Amériques est un événement académique et culturel qui, depuis sa création en 2009, interroge le rôle des expériences et des visions cinématographiques autochtones dans ce que sont et ce que peuvent devenir les Amériques. Tenu dans le cadre du festival Présence autochtone, il a pour objectif de construire des ponts entre l’université et le monde du cinéma et des médias autochtones.

En 2019, le colloque est organisé à partir de l’Université Queen’s, en partenariat avec Terres en vues et, par son entremise, en collaboration avec le Centre culturel et linguistique Kanien’kehá:ka Onkwawén:na Raotitióhkwa (KORLCC) à Kahnawà:ke. Il a également comme collaborateurs la Coop Vidéo de Montréal et le Centre international d’art contemporain de Montréal (CIAC MTL).

Pour souligner l’année internationale des langues autochtones proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), la septième édition du colloque mettra de l’avant les multiples liens entre le cinéma et les langues autochtones.

Le lundi 12 août 2019

Lieu en journée: INIS, 301, boulevard De Maisonneuve Est, Montréal.

10h30-10h45 : Mots de bienvenue du comité organisateur. André Dudemaine (Terres en vues), Mélissa Gélinas (Université Concordia) et Isabelle St-Amand (Université Queen’s).

10h45-12h15: Projection de courts-métrages māori et pasifika suivie d’une table ronde avec Bradley Tangonan (réalisateur), Leo Koziol (Festival de cinéma Wairoa Māori), Deborah Walker-Morrison (Festival de cinéma Wairoa Māori) et Louisa Tipene Opetaia (Festival de cinéma Wairoa Māori). Animé par Mélissa Gélinas (Université Concordia). Les participants discuteront de leur travail, de leur vision, ainsi que de la place que peut prendre une langue autochtone (ou plusieurs) dans leur pratique de recherche, de réalisation ou de commissariat, ainsi que dans la vie et le cinéma māori et pasifika en général.  

12h30-13h30: Conférence plénière de Deborah Walker-Morrison (Université d’Auckland): « Ka korero tonu mātou│We Are Still Speaking: Te reo Māori in New-Zealand Cinema ». Animée par Isabelle St-Amand (Université Queen’s). Une présentation sur l’absence, la présence, la (re)présentation et la revitalisation de la langue māori (Te reo) dans le cinéma d’Aotearoa des 2 dernières décennies, tant dans les réalisations pākehā que māori.

13h30 : Atelier de réseautage (sur invitation).

16h00-17h00: Conférence de June Scudeler (Université Simon Fraser), « Wâkhôtowin in the Works of Thirza Cuthand, Kent Monkman, and Adrian Stimson », présentée en collaboration avec le Centre international d’art contemporain de Montréal (CIAC MTL).  Animée par Adria Kurchina-Tyson (Université Queen’s). Une présentation sur la manière dont Cuthand, Monkman et Stimson s’inspirent des épistémologies cries en interpellant et en créant des communautés de personnes queer et autochtones dans leurs oeuvres.

Lieu en soirée: Kahnawà:ke, Hôtel Host, 1860 route 132, Kahnawà:ke. Une navette gratuite (aller-retour) sera offerte entre Montréal et Kahnawà:ke. À l’INIS à 18h.

19h00-21h00: Présentation de la version kanien’kéha du documentaire Kanehsatake: 270 ans de résistance de la réalisatrice abénaquise Alanis Obomsawin, suivie d’une séance de discussion en présence de la réalisatrice et animée par Konwanénhon Marion Delaronde (KORLCC)

Le mardi 13 août 2019

Lieu en journée: INIS, 301, boulevard De Maisonneuve Est, Montréal.

10h00-12h00 : Rencontres professionnelles : « Appuis aux créateurs autochtones émergents », en présence de Jean Hamel (INIS), Christina Pham et Adam Garnet Jones (Téléfilm Canada), Mathieu Plante (SARTEC), Guillaume Thériault (CALQ) et Odile Joannette (Wapikoni mobile). Présentées par la Coop vidéo de Montréal. La Coop Vidéo de Montréal invite divers acteurs du milieu du cinéma à présenter les différentes avenues de financement et options de formations s’offrant spécifiquement aux cinéastes Inuits, Métis ou issus des Premières Nations au Québec. Cette séance d’information sera suivie d’une période de questions et permettra des rencontres informelles avec les présentateurs invités dans une atmosphère de café-rencontre. La Coop Vidéo souhaite appuyer l’émergence et la pérennité d’une expression cinématographique autochtone forte, d’aujourd’hui et de demain.

13h30-15h00: Table ronde sur les conditions d’émergence du cinéma autochtone, Alexis Fortier Gauthier (Coop Vidéo), Kevin Papatie (réalisateur) et Jean-François D. O’Bomsawin (APTN). Présentée en collaboration avec la Coop Vidéo. Animée par Claudine Cyr (ENAP). Les participants se pencheront sur les conditions de possibilité du cinéma autochtone : les façons de faire et visées de ceux et celles qui font ce cinéma et leurs communautés, le financement, les infrastructures, les interfaces entre institutions québécoises et cinéma autochtone et les enjeux associés.

15h15-16h15: Séance de communications : « Cinéma et langues autochtones: Représentation, (re)vitalisation et décolonisation. » Animée par Marie-Eve Bradette (Université de Montréal).

« Le rôle du cinéma documentaire dans le processus de décolonisation linguistique et de revitalisation des langues autochtones:  la régénération du wampanoag dans le film We Still Live Here (2014) d’Anne Makepeace. »  Par Karine Betrand (Université Queen’s).

« Scénographies d’écoute des langues autochtones dans la tradition documentaire canadienne/québécoise: Arthur Lamothe, Alanis Obomsawin et Kevin Papatie. » Par Michèle Garneau (Université de Montréal).

16h30-17h15: « Le cinéma et la vitalisibilité de l’atikamekw: Entretien avec Jemmy Echaquan Dubé (Wapikoni mobile). » Animé par Mélissa Gélinas (Université Concordia). L’entretien se penchera sur l’importance de mobiliser la langue atikamekw dans le cinéma et dans l’œuvre de la jeune cinéaste en présence.

Lieu en soirée: Kahnawà:ke, Hôtel Host, 1860 route 132, Kahnawà:ke. Une navette gratuite (aller-retour) sera offerte entre Montréal et Kahnawà:ke. À l’INIS à 18h.

19h00-21h00: Table ronde autour de la version kanien’kéha de Kanehsatake: 270 ans de résistance. Avec Alanis Obomsawin (réalisatrice, ONF) Hilda Nicholas (traductrice et directrice du Centre linguistique et culturel de Kanehsatà:ke) et Ellen Gabriel (artiste et militante pour les droits humains des Autochtones). Animée par Deborah Walker-Morrison (Université d’Auckland). Les échanges seront axés sur le processus de traduction, le sens que revêt la traduction du film en langue kanienké’ha, ainsi que le contexte et les résultats escomptés.

***Interprétation chuchotée anglais-français offerte sur place***

Bref historique du colloque

Depuis sa création en 2009, le colloque international Regards autochtones sur les Amériques interroge le rôle des expériences et des visions cinématographiques autochtones dans ce que sont et ce que peuvent devenir les Amériques. Tenu dans le cadre du festival Présence autochtone, cet événement académique et culturel vise à construire des ponts entre l’université et le monde du cinéma et des médias autochtones afin de développer des réflexions théoriques d’actualité sur ces pratiques et productions multidimensionnelles (cinéma, médias, télévision, web, baladodiffusion), telles qu’elles se manifestent et sont envisagées dans les milieux où elles émergent. Le colloque a été cofondé et développé en partenariat avec Terres en vues, société pour la diffusion de la culture autochtone, et, par son entremise, le Centre culturel et linguistique Kanien’kehá:ka Onkwawén:na Raotitióhkwa (KORLCC) à Kahnawà:ke. En 2019, il est organisé à partir de l’Université Queen’s, en collaboration avec l’École de cinéma Mel Hoppenheim de l’Université Concordia. Ce colloque constitue en soi une démarche de recherche collaborative qui oriente nos questionnements de manière significative.

À propos de Coop Video

La Coop Vidéo œuvre en cinéma depuis maintenant plus de 40 ans. Au fil des décennies, les cinéastes de la Coop ont créé des œuvres fortes, audacieuses et sans compromis, qui traversent le temps. Des visions singulières parfois aux frontières entre fiction et documentaire. 70 films et une centaine de prix, distinctions et mentions plus tard, ce phare dans la création cinématographique québécoise éclaire les écrans des plus grandes manifestations du monde. 

Habitée par un désir de soutenir l'expression cinématographique des voix autochtones, la Coop Vidéo est heureuse d'offrir son appui aux artistes émergents. 

Pour en savoir plus: www.coopvideo.ca