Gustavo Salvatierra retourne dans la forêt pour recueillir les récits anciens de son peuple; ainsi il prend peu à peu conscience d’une autre dimension du temps et de l’histoire.
Une patiente remontée vers le Nord, vers la source, que le spectateur doit accomplir en suivant les pas tranquilles d’un Wichi qui revient au Chaco pour enregistrer la voix des aînés, dans un rythme lent et cérémonial qui nous ouvre les dimensions méconnues du temps et de l’espace propres au monde amérindien : ainsi se présente Sip’ohi, el lugar del manduré, documentaire ethno-poétique, fruit d’un travail expérimental rigoureux et sans complaisance, auquel le jury du festival Présence autochtone 2012 accorde le deuxième Prix Teueikan.