Marrimarrigun - de Kimberley West - Australie 2017 - 13 min.
Prises de vue et luminosité donnent vie et actualité à une légende ancienne dans Marrimarrigun à qui est décerné le prix de la meilleure Direction photo.
Wawatay - de Neil Affleck, Ben Kicknosway - Canada 2018 – 4 min.
Le jury de Présence autochtone 2019, frappé par la beauté et la composition des images de Wawatay, lui accorde le prix de la Meilleure animation.
Quentura (Cagnard) – de Mari Correa – Brésil 2018 – 30 min.
Les répercussions des bouleversements climatiques racontées par des femmes de différentes communautés autochtones d’Amazonie à partir de leur réalité quotidienne, de leurs pratiques ancestrales, et de leur relation avec le monde spirituel. Film qui touche par sa sincérité, sa simplicité et par l’authenticité qui en émane, Quentura reçoit le prix du Meilleur court-métrage international.
Even in the Silence - de Jonathan Elliott - Canada 2019 – 4 min.
Un propos pertinent, un message d’espoir au-delà des traumatismes intergénérationnels qui pèsent toujours sur l’âme des nouvelles générations d’Autochtones, une maîtrise de la narration cinématographique, un tournage dans la langue kanienké’ha font de Even in the Silence une œuvre remarquable qui obtient le Prix du Meilleur court métrage canadien présenté par Radio-Canada.
Untɨ, les origines - de Christophe Yanuwana Pierre - Guyane 2018 – 57 min.
Pour la remontée du fleuve Maroni, parcours qui est à la fois quête identitaire, retour aux sources de la nation, narration intimiste dans la langue kali’na, reprise en main du territoire ancestral menacé, dans une première œuvre où se révèle un véritable talent de cinéaste, le prix de la relève Main Film dans le cadre de Présence autochtone 2019 est accordé à Christophe Yanuwana Pierre pour Untɨ, les origines.
N. Scott Momaday: Words from a Bear - de Jeffrey Palmer - USA/Canada 2018 – 90 min.
Mythes, faits historiques, paysages et séquences animées se conjuguent pour faire le portrait d'un auteur majeur du XXe siècle. Une mention au prix Séquences est décernée au cinéaste Jeffrey Palmer pour N. Scott Momaday: Words from a Bear portant sur son aîné kiowa, figure emblématique de la renaissance culturelle autochtone en Amérique.
Lapü – de César Alejandro Jaimes, Juan Pablo Polanco - Colombie 2019 - 75 min.
Pour sa luxuriante cinématographie qui intègre l'hier et le maintenant, les liens intimes et cosmiques qui unissent les morts aux vivants, la réalité des rêves et l’onirisme des rituels de deuil dans la culture wayuu, le prix Séquences du meilleur documentaire est décerné à Lapü, de César Alejandro Jaimes et Juan Pablo Polanco.
Falls around her – de Darlene Naponse – Canada 2018 – 99 min.
Un premier rôle permet à Tantoo Cardinal de démontrer toute l’ampleur de son talent dans un film où la réalisatrice met en scène des personnages féminins qui sont incarnés avec force et conviction.
NIN E TEPUEIAN – MON CRI - de Santiago Bertolino - Canada 2019 – 80 min.
En 2019, voici un documentaire qui s’inscrit parfaitement dans la thématique de la revitalisation des langues autochtones auxquelles cette année est consacrée par l’ONU. Il démontre parfaitement que cette renaissance linguistique ne peut s’accomplir qu’au cœur du combat pour la dignité et la reconnaissance des peuples originaires.
Le jury de la Fondation Rigoberta Menchú accorde donc une mention spéciale au film NIN E TEPUEIAN – MON CRI présenté en première mondiale au festival Présence autochtone de Montréal.
N. Scott Momaday: Words from a Bear - de Jeffrey Palmer - USA/Canada 2018 – 90 min.
Reconnaître ceux qui ont ouvert la voie à la renaissance actuelle des arts autochtones, honorer l’excellence des artistes qui ont dédié leur vie entière à l’expression culturelle des nations autochtones, garder en mémoire l’histoire des créateurs issus de nos peuples, voilà des tâches essentielles pour que les nouvelles générations puissent poursuivre sur le chemin de l’affirmation culturelle et identitaire. En s’attachant à la vie et à l’œuvre du grand écrivain kiowa, le film N. Scott Momaday: Words from a Bear obtient le deuxième prix Rigoberta Menchú.
Quentura (Cagnard) – de Mari Correa – Brésil 2018 – 30 min.
Pour avoir donné voix aux femmes autochtones de la région amazonienne qui s’expriment ici dans leurs propres langues, pour la valorisation de la cosmovision de peuples autochtones plus nécessaire que jamais au bien-être et à la survie de l’humanité, pour un documentaire qui apporte un éclairage essentiel sur la crise climatique qui affecte aujourd’hui la Mère Terre, Le grand prix Rigoberta Menchú est remis à Quentura (Cagnard), de Mari Correa.
Huahua - de Jose Espinosa – Équateur 2018 – 68 min.
Huahua prend la forme d'un grand dialogue ouvert et actuel pour le couple Citlalli et Joshi, portant sur leur identité autochtone aujourd'hui ainsi que sur le rôle qui leur incombe en tant que futurs parents. Alternant des points de vue différents et parfois divergents, traduisant les inquiétudes et les espoirs des nouvelles générations en quête d’un avenir meilleur dans un monde fracturé, le propos, toujours sincère, jamais simpliste, de ce film inclassable a touché le jury de Présence autochtone 2019, qui accorde à Huahua le deuxième prix ex-aequo Teueikan.
Thinking like a Mountain - de Alexander Hick – Colombie-Allemagne 2018 – 91 min.
Exposant une situation historiquement, politiquement et culturellement très chargée, le film embrasse l'immensité de la montagne, massive entité mythique, avec laquelle la nation des Arhuacos fait corps. Blessé par les assauts répétés du colonialisme minier, missionnaire et militaire, atteint par les bouleversements climatiques, l’espace identitaire des Arhuacos est un lieu de résistance et de reconstruction aux multiples sédimentations géologiques, historiques et spirituelles dont le documentaire primé nous offre un portrait saisissant. Le jury de Présence autochtone 2019 octroie le deuxième prix ex-aequo Teueikan à Thinking like a Mountain.
Lapü – de César Alejandro Jaimes, Juan Pablo Polanco - Colombie 2019 - 75 min.
Tout en plongeant dans l’intimité d’un deuil familial, le film sait garder une distance respectueuse permettant de préserver le caractère, à la fois sacré et familial, de la ré-inhumation rituelle d’une parente défunte. Avec ce tact cinématographique exemplaire, Lapü s’avère une singulière expérience sensorielle et artistique, une vertigineuse plongée dans la cosmovision wayuu et mérite donc le Grand Prix Teueikan du festival Présence autochtone 2019.