À partir du milieu du 20e siècle, l’art inuit a connu un essor phénoménal. Depuis, il assure aux communautés nordiques des revenus tirés de l’exportation des œuvres tout en favorisant une expression culturelle signifiante dans un monde en changement.
La sculpture et la gravure pourront-elles jouer un rôle identitaire similaire chez les Inuits en milieu urbain?
En effet, au cours des deux dernières décennies, ils sont de plus en plus nombreux à avoir émigrés vers le Sud. Dans des villes comme Montréal, la communauté inuite fait face à de nombreux défis liés aux difficultés d’intégration.
Le dernier dénombrement des personnes en situation d’itinérance réalisé en mars 2015 révèle qu’à Montréal 10% des personnes sans-abri sont autochtones et parmi elles 40% sont inuites. Cette proportion est 15 fois plus élevée que dans le reste de la population montréalaise.
La Société de développement social (SDS), premier courtier en valeurs sociales en Amérique du Nord, fait le pari que l’art peut s’avérer un important moyen d’intégration et de mobilisation sociale.
Pour une quatrième année consécutive, des artistes inuits montréalais vont réaliser des pièces uniques en direct pendant toute la durée du festival Présence Autochtone.
La SDS est fière de présenter ce projet en partenariat avec la Mission St-Michael et le festival Présence Autochtone.
Sedalia Fazio et sa mère, Rita Jacobs Fazio sont toutes deux Mohawks de Kahnawake. Rita a 83 ans, et elle fait du perlage depuis son enfance, tout comme sa fille. Sedalia fait aussi de la danse depuis l’âge de deux ans. Aujourd’hui, même si son état de santé l’empêche de danser, elle continue de chanter et de diriger des cérémonies de tente de sudation au bénéfice de la communauté autochtone urbaine de Montréal.