Beatrice Deer et Sinuupa

samedi, Août 2, 2014 - 20:30
Place des festivals

Beatrice Deer

Beatrice Deer vient d’un petit village éloigné du nom de Quaqtaq, sur le Détroit d’Hudson au Nunavik, Nord du Québec, Canada. Adolescente, elle s’exprimât par la musique et c’est une passion grandissante n’est pas passée inaperçue par les organisateurs de festivals dans la région. Elle a donné diverses performances dans plusieurs des 14 communautés du Nunavik. Ayant enregistré son premier album à Kuujjuaq, à « Qimuk Music », Beatrice a reçu le prix du Meilleur Album Culturel Inuit de 2005, au Prix d’excellence pour la musique autochtone canadienne. En 2010, son deuxième album tant attendu fût très bien accueilli par de grands fans, qui sont en nombre grandissant. Ensuite, suivi promptement l’accomplissement du rêve de sa vie : lancer un album (son troisième) de Noël. Trois fois succès!

Bea est proche des connaissances de la culture Inuit et les porte chèrement dans son cœur. Une couturière accomplie, elle sait faire des vêtements traditionnels, parfois accentués de touches contemporaines pour elle-même, famille et amis. Son talent pour la peinture et le dessin, qu’elle a vu grandir dans l’arctique, est affiché partout dans plusieurs maisons. Son talent de loyale chanteuse de gorge n’a pas manqué d’être remarqué. L’encouragement et la pratique avec ses pairs et une curiosité respectueuse pour l’art a mené Beatrice à continuer le chant de gorge, pas seulement pour ajouter à tous ses accomplissements, mais bien pour pouvoir passer cette tradition qui perdure avec le temps, qu’elle pourra partager avec les générations plus jeunes et les gens de l’extérieur.

Elle voyage dans le Nord pour des performances ou simplement pour profiter de la vaste paix et de la sérénité. Cela l’aide à se garder inspirée et souvent ce sont des pauses appréciées de la vie urbaine. Avoir un pied dans les deux mondes peut s’avérer un défi pour plusieurs et Beatrice fait ce qu’elle peut pour s’assurer que le meilleur des deux mondes sont soulignés pour ses deux jeunes enfants. Elle vit à Montréal depuis 2007, performe régulièrement à plusieurs endroits près et loin. Elle change de « chapeau » en tant que compositeure-interprète folk-pop et comme chanteuse de gorge dans son évolution constante à divertir et surprendre.

Etua (Edward) Snowball a.k.a. Sinuupa

Élevé par ses parents Bobby et Jessie, ainsi que sa grand-mère Jeannie, Etua (Edward) a grandit sur la terre de ses ancêtres Inuit à un endroit appelé Tunulik, à environ 80 miles au nord-est de Kuujjuaq, au Nunavik, dans le Grand Nord du Québec. Son enfance a suivi la cadence d’un mode de vie nomade, traditionnel aux Inuit. Tous les jours, il s’aventurait dans la toundra avec sa famille pour chasser et pêcher, ne retournant au campement que le soir venu pour manger avant de s’endormir au son de la voix de sa mère Jessie qui lui chantait des légendes anciennes, ainsi que des hymnes qu’elle avait appris des missionnaires.

Etua fut parmi les premiers Inuit à fréquenter les écoles permanentes établies suite à la signature de la Convention de la Baie-James et du Nouveau-Québec. Dans son temps libre, il partageait la fascination que les gens du village avaient pour les machines et les boissons gazeuses, mais surtout pour la musique.

Quand il eut 15 ans, une guitare fut laissée à la pourvoirie de pêche sportive de son père Bobby Snowball. Lorsqu’il n’était pas sur le terrain à guider des touristes, Etua grattait constamment ces six cordes, improvisant, à la manière des Inuit, ses propres refrains et mélodies.

Au fil des ans, la musique prit de plus en plus d’importance pour Etua. Un de ses amis lui avait offert une guitare et il passait autant de temps que possible à écrire de nouvelles chansons et à jammer avec d’autres musiciens locaux.

Il avait 22 ans lorsqu’il enregistra son premier album, Nunaga (Ma terre). Publié en 1995, cet album arrive à point, à un moment où les Inuit doivent prendre une décision face à leur futur, alors que le Québec ramène la séparation sur le tapis. Écrit dans sa propre langue, en inuktitut, la chanson titre devient alors un hymne pour les Inuit qui tiennent leur propre référendum d’autodétermination. Sa musique est d’ailleurs utilisée dans un documentaire sur le Nunavik à cet effet, produit par le gouvernement régional de la région. Cette année là, Etua est aussi choisit comme récipient d’un prix en ressources humaines du Nunavik.

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