Pauvreté, instabilité, errance ont toujours été le lot de la famille de la réalisatrice. Dans sa quête pour comprendre cette situation, elle remonte jusqu’à la délocalisation forcée des Cherokee au 19e siècle. Composé comme une symphonie triste où s’entremêlent les archives historiques aux souvenirs de famille, les représentations triomphalistes du rêve américain aux chromos poussiéreux des hôtels minables, les cuivres des fanfares et les accents nasillards du talking blues, le film fait surgir des parallèles souterrains et insoupçonnés entre histoire, territoire, culture et identité.