Il pourrait sembler facile, avec les moyens technologiques contemporains, de conserver sur support électronique les enseignements des ainés de la nation Nuxalk afin de préserver cet héritage unique. À contre-courant de cette posture, le film lance ouvertement le débat à savoir si une culture orale, qui possède sa propre logique de transmission, ne se voit pas dénaturée par une captation artificielle où le rapport maître/apprenti est perverti par le médium. Avec le portrait de sa grand-mère, une des dernières personnes vivantes à maîtriser pleinement les subtilités de la langue ancestrale des Nuxalk, la réalisatrice médite sur ce qui vit et ce qui meurt dans le mouvement des générations.