Arts, métiers et traditions

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
15, 16 ET 17 JUIN

Le parc Émilie-Gamelin, au coeur de Montréal, devient un lieu de ferveur et d'ouverture, un havre de paix et un espace de créativité. Un univers authentique s'y déploie, des mondes inédits nous apparaissent aux détours des sentiers symboliques qui y dessinent de multiples chemins de découverte et de resourcement.

Devant les assauts ravageurs du développement à sens unique, la persistance des techniques ancestrales, conservées par des hommes et des femmes bien de notre temps, constitue un héritage dynamique dont les enseignements, de génération en génération, sont partie prenante d'une affirmation culturelle et spirituelle incontestable face à la confrontation avec une modernité trop souvent aveugle et sourde.

Plus de quarante artistes et artisans fabriquent sous nos yeux les objets, les outils, les bijoux, les vêtements et les ustensiles qui définissent leur relation au territoire et leur volonté de communiquer cette appartenance profonde à un lieu donné et à la culture qui y a pris naissance. Tissage, perlage, broderie, tannage, sculpture, peinture et vannerie sont autant de formes de résistance à l'effritement identitaire.

Le site extérieur de Présence autochtone est devenu au fil des ans le témoin essentiel des multiples dimensions des univers culturels et spirituels des Premières Nations.

En savoir plus

Des organismes des Premières Nations, dynamiques et bien engagés dans le développement touristique et culturel, des musées et des entreprises de service occupent toute une partie du site offrant aux visiteurs l'occasion de connaître des aspects de la réalité des Premières Nations qui ne peuvent qu'enrichir leur expérience et leur donner le goût d'explorer plus avant.

Les Borucas, mémoire ancestrale du Costa Rica

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
15, 16 ET 17 JUIN, DE MIDI À 20H

Les Borucas (ou Brunkas) sont un des 24 peuples autochtones du Costa Rica.

Répartis dans deux grandes communautés, Boruca et Rey Curré, ils habitent dans les montagnes de la région Pacifique Sud du Costa Rica.

Les études génétiques, linguistiques et ethnographiques récentes, démontrent leur claire filiation avec les populations Chibchas du nord de l'Amérique du Sud, qui s'étendent depuis l'Amérique centrale (Costa Rica) jusqu'au cap Guayaquil, à la frontière entre l'Equateur et le Pérou.

Depuis quelques années, leur langue fait partie de l'enseignement obligatoire et de nombreux jeunes sont très fiers de pouvoir la parler.

Les Borucas conservent un artisanat traditionnel représenté essentiellement par le tissage du coton, teint avec des pigments naturels, par la sculpture de masques en bois de cèdre naturel ou polychromes, par les masques peints sur du bois de balsa, par le travail de calebasses, encore utilisées pour l'élaboration de la chicha (boisson alcoolisée fermentée à base de maïs), ainsi que par la fabrication de tambours, d'arcs et des flèches.

Marina Lazaro, tisserande, Margarita Lazaro, tisserande et conteuse et José Gonzalez, fabricant de masques, mettent en valeur, par des démonstrations, la variété et la richesse d'une culture qui a su conserver son identité.

Initiation à l'archéologie

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
15, 16 ET 17 JUIN, DE MIDI À 17H


Recherches amérindiennes au Québec

Les archéologues Martin Lominy, Yves Chrétien et Michel Cadieux recréent sous les yeux ébahis des spectateurs les objets quotidiens, les armes, les outils, les bijoux et les contenants utilisés par les Premières Nations d'avant le contact. Ils ressuscitent des techniques archaïques oubliées depuis longtemps : la taille des pierres, les méthodes d'allumage, la fabrication d'un filet et la poterie préhistorique n'ont plus de secret pour ces maîtres du passé.

Ils demeurent animés par la conviction profonde que les résultats des fouilles archéologiques doivent être largement diffusés. Ils ont à coeur de faire revivre sous nos yeux les hommes et les femmes qui les premiers ont peuplé le continent. Entre leurs mains, l'archéologie devient un excellent moyen de vulgarisation scientifique, d'autant plus que pour ces trois-là l'expertise n'exclue pas l'humour.

Chercheur et artisan indépendant en archéologie expérimentale, Martin Lominy est animateur au musée McCord. Il a réalisé des programmes éducatifs, des activités culturelles, des recherches et animations pour des musées, descentres d'interprétation et des organismes de diffusion. Sur le thème général de la pêche, ses présentations porteront sur la fabrication d'une ligne à pêche, plus précisément sur la corde et l'hameçon, ainsi que sur les techniques de tissage des filets de pêche.

Nous devons à Yves Chrétien la découverte à Cap-Rouge des preuves de l'établissement de Roberval et Cartier à cet endroit entre 1541 et 1543. Ce site capital sera accessible au public en 2008 lors des fêtes du 400e anniversaire de Québec. Ce haut fait ne l'empêche pas de poursuivre ses animations. Il peut en une minute, grâce à sa maîtrise des techniques préhistoriques allumer un feu de brindilles; il en fera la démonstration saisissante lors de son passage au parc Émilie-Gamelin. Avec la méthode plus sophistiquée de l'arc à feu en usage chez les nations de la vallée du St-Laurent, il peut allumer un feu en quarante-cinq secondes. Que l'étincelle jaillisse !

Michel Cadieux a développé au cours des ans une expertise des techniques préhistoriques et un talent de communicateur hors pair. La taille des pierres, la céramique, les os et les bois de cervidé ainsi que le cuivre natif n'ont plus de secret pour lui. Il fait naître sous le regard étonné des spectateurs toujours nombreux à se masser autour de ce qui a vite les allures d'un atelier d'un autre temps, pointes, perçoirs, haches, racloirs et autres couteaux.

Le kiosque d'animation et d'information du Centre d'interprétation du site archéologique Drouler et une présentation de la revue et des livres publiés par Recherches amérindiennes au Québec complètent le volet archéologique du festival Présence autochtone.

Geronimo, Shanipiap et les autres

Un vendredi après-midi voué à la fantaisie et au rire.

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
15 JUIN, DE 12h À 17h


GERONIMO STILTON

Geronimo Stilton, le célèbre rédacteur en chef de l'Écho du rongeur, toujours en quête d'idées pour ses livres, accueille ses nombreux lecteurs. Quelle aventure fantastique ne va-t-il pas inventer ? Une seule rencontre avec ce rat érudit suffit à nous ouvrir des mondes fabuleux. Sorcières, dragons, lutins et géants seront sûrement de la partie.

Sous le titre Les découvertes de Shanipiap, son nom en langue innue, la conteuse, poète et musicienne Geneviève McKenzie propose un voyage initiatique chez les Premières Nations d'aujourd'hui. Selon Shanipiap, « Il faut apprendre ce que nous étions pour mieux devenir qui nous sommes. ». Un sourire et une voix que de plus en plus de jeunes autochtones connaissent. Une invitation est lancée à tous de venir la rencontrer au stand de APTN, le grand réseau de télévision autochtone au Canada.

Mikuan (Dina Bacon) et Ushkui, le bouleau (Waubnasse Simon) de la série jeunesse Mikuan et Ashini des Productions K8e K8e sont aussi de la fête.

Un atelier de fabrication de masques de maïs donné par l'auteure et comédienne Sylvie-Anne Sioui-Trudel complète cette première journée d'activités jeunesse.

Le grand tambour de powwow

Symbolique et fonction

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
VENDREDI 15 JUIN À 13h
AVEC CHAD DIABO


CHAD DIABO

Chad Diabo est Mohawk de Kahnawake. Il travaille auprès des Autochtones de toutes les nations du Québec au Centre d'amitié autochtone de Montréal. Nous découvrons un jeune adulte d'une extrême générosité et d'une grande fierté qui fait vivre sa tradition dans un contexte urbain. Il est au coeur des déchirements que vivent la plupart des jeunes des Premières Nations qui quittent leur communauté. Chad Diabo est très fier de ses origines et s'implique dans diverses activités afin d'améliorer la qualité de vie et le quotidien des siens. Il nous fait découvrir l'âme, les valeurs et la spiritualité Mohawk.

Il a créé le groupe Tiohtiake avec les jeunes du Centre d'amitié autochtone de Montréal. C'est sa connaissance du chant et du tambour de powwow qu'il vient partager avec le public de Présence autochtone.

Les Boréades de la danse

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
SAMEDI ET DIMANCHE LES 16 ET 17 JUIN, DE 14h À 18h

La danse est une mémoire et une célébration. Les gestes et les parures des danseurs font écho à tout ce dont la vie est faite. Des troupes venues de traditions et d'horizons variés revêtent leurs plus beaux atours. Les tambours annoncent l'orage ou encore le temps des chasses. Sur la scène se jouent les amours, les naissances et les récoltes. Les danses deviennent rituels et fêtes. Elles peuvent évoquer tout autant le monde des esprits que la vie quotidienne, marquant ainsi les saisons des peuples premiers.

Sous la direction de Chad Diabo, Tiohtiake, le groupe de tambour et chanteurs de powwow du Centre d'amitiés autochtones de Montréal donne le signal.

Des danseurs des traditions mohawk, wendat, abénakise, quechua et borucas déploient sur la scène du site extérieur du festival un savoir-faire ancestral rendu avec la fougue et la créativité de la jeunesse

LA FÊTE DES DIABLES

Les Boréades de la danse accueillent les Borucas. Les danses de la fête des Diablitos sont une célébration de la résilience et de l'ouverture. Une occasion rêvée de vaincre le taureau de la conquête.

La mémoire ancestrale revit dans la fête des Diablitos (ou cagrú_rojc en brunca), qui a lieu à Boruca du 30 décembre au 2 janvier et à Rey Curré lors de la deuxième lune de l'année, en février. Cette célébration consiste en des danses et des jeux, qui remémorent la rencontre entre les Espagnols et les Borucas, à l'epoque de la conquête. Les participants ornent leurs visages de masques de diables multicolores, décorés de cornes et de plumes; ils portent des costumes faits de toiles de jute (gangoche) ou de grandes feuilles de bananiers. Plus récemment, des tissages traditionnels font aussi partie de l'habillement.

Durant trois jours et trois nuits, ils symbolisent la lutte contre le conquistador espagnol, représenté par un participant déguisé en taureau. Ils font plusieurs fois le tour du village où, dans chacune des maisons, ils sont reçus avec des tamales (riz cuit avec de la viande de porc fumé, cuits dans des feuilles de bijagua —Calathea-discolor—) et de la chicha.

La fête se termine en deux étapes : la première où le taureau arrive à vaincre les Borucas et la deuxième, quand le héros mythique Cuásran, les ressuscite et leur donne du courage pour vaincre le taureau qui finira brûlé sur la place du village. Sa chair est répartie de façon allégorique entre tous les habitants. Ces deux moments symbolisent la lutte constante des Borucas face à l'envahisseur. Ils en sortent toujours vainqueurs, même s'ils peuvent sembler vaincus. La fête se termine par un feu de joie et un bal qui dure toute la nuit.

QUABBIN LAKE SINGERS AND DANCERS

Pour une toute première fois aux Boréades de la danse, la troupe Quabbin Lake Singers and Dancers, composée d'une douzaine de membres de la nation Nipmuc (Nipamaug) dont le nom signifie les gens de l'endroit où l'on pêche en eau douce. Les Nipmucs sont un petit groupe aux racines mixtes et à l'histoire méconnue, provenant de la Nouvelle-Angleterre.

Tout comme la majorité des Premières Nations d'Amérique du Nord, les Nipmucs ont joint le grand mouvement powwow originaire des plaines de l'Ouest. Ils nous offrent leur version du répertoire de danses de style powwow aux rythmes du grand tambour. De plus, les Quabbin Lake Singers and Dancers s'enorgueillissent d'avoir en leur sein le plus jeune chanteur au tambour du circuit des powwows. Ce jeune homme de 11 ans, à la voix puissante, a débuté dès l'âge de 4 ans et a présenté son répertoire de chants traditionnels Nipmuc lors de plusieurs évènements au Canada et aux États-Unis tant avec le groupe qu'en solo.

JIG ON THE FLY

Des danseurs de la nation métisse, s'envolent et nous emportent au son des gigues et des talons martelant le plancher.

Tout comme pour leur musique, les danses des Métis sont une synthèse d'éléments venus des Écossais, des Irlandais, des Français et des Premières Nations. Bien que ces danses comportent une grande diversité des pas et de mouvements, trois pas principaux s'en dégagent et signent l'appartenance de ces danses à l'univers culturel de la nation métisse. Le jeu de pied caractéristique des danseurs demeure près du plancher, si l'on peut dire.

La danse du lapin renvoie à l'excitation du chien poursuivant un lapin. La femme fait mine de s'enfuir mais est vite rattrapée par son partenaire.

La gigue de la rivière Rouge est réputée pouvoir rendre un danseur métis fou : il suffit de clouer au sol ses mocassins et de jouer cette gigue endiablée. Toute bonne soirée de danse a ses moments de folie.

HORAIRE DÉTAILLÉ

SAMEDI 16 JUIN
14H00 TIOHTIAKE
14h30 KEEPERS OF THE EASTERN DOOR
15h00 QUABBIN LAKE SINGERS
15h30 KEEPERS OF THE EASTERN DOOR (RED TAIL SINGERS)
16H00 QUABBIN LAKE SINGERS
16h30 ALN8BAK
17H00 ODAWA NATIVE FRIENDSHIP CENTRE
17h30 JIG ON THE FLY
18H00 ATIKUSSET
18h30 BORUCAS
19H00 TIOHTIAKE
DIMANCHE 17 JUIN
14H00 TIOHTIAKE
14H30 KEEPERS OF THE EASTERN DOOR (RED TAIL SINGERS)
15H00 QUABBIN LAKE SINGERS
15H30 KEEPERS OF THE EASTERN DOOR
16H00 KOLASUYO
16H30 ANDICHA N'DE WENDAT
17H00 ODAWA NATIVE FRIENDSHIP CENTRE
17H30 AWASSISAK AKIK
18H00 ATIKUSSET
18H30 TIOHTIAKE

EN CAS DE PLUIE :
Les troupes de danse se produiront à L'Agora du pavillon Judith-Jasmin de L'UQAM, 405, rue Sainte-Catherine Est

Igloo lounge


MADESKIMO


VAINVARD

PARC ÉMILIE-GAMELIN, MÉTRO BERRI-UQAM
SAMEDI 16 JUIN, 21h

SOCIÉTÉ DES ARTS TECHNOLOGIQUES (SAT)
1195, boul. Saint-Laurent
21 JUIN, 22H45

Une rencontre musicale « ethnogroovy » entre un D.J. Inuit d'Iqaluit, une chanteuse de gorge traditionnelle du Nunavik, et un Montréalais. Des rythmes urbains mêlés de sons provenants de la nature septentrionale et de Katajaks (chants de gorge). Visuellement, c'est simplement un clin d'¦il aux clichés du monde arctique.

Geronimo Madeskimo : Il a ouvert la première soirée du maïs éclaté du festival Présence Autochtone 2006 à la S.A.T.

Vainvard : Il a été entre autres choriste pour Joey Arias à New-York dans les années 90', a présenté une performance vocale solo aux Nuits Atypiques de Langon (Fr.) en 2002 et il a également chanté pour le D.J. Mr. Smith, lors du Sunset Party de Divers/cité 2006. Sylvain Rivard alias Vainvard est aussi co-auteur de « Archéologie Sonore Chants amérindiens » publié aux éditions trois en 2001. Il a prêté sa voix pour le disque/livre jeunesse « Le tour du monde en chansons » (Fides 2003) et quelques documentaires et projets télé.

Akinisie : Elle a donnée des prestations de ses Katajaks (chants de gorge) lors de plusieurs évènements en Europe et en Amérique.

AUDIO : SYLVIA & MADESKIMO
Inuit Sivuniksangat

AUDIO : MADESKIMO
Mumiqsiuti