21 juin, jour national des Autochtones | Photos


Cérémonie civique et performance de Jacques Néwashish, belvédère Kondiaronk, Mont-Royal

Le cercle de vie | Photos


Cette performance de l'artiste atikamekw Jacques Néwashish était fondée sur une démarche artistique qui fait appel à la mémoire, à la quête identitaire et qui trouve son aboutissement dans la participation du public.

Jacques Néwashish

peintre, graveur et animateur d'un site de vie traditionnelle à Coucoucache en Haute-Mauricie, a créé in situ un large cercle aux couleurs de la spiritualité de sa nation. La performance conçue à partir des matériaux de l'installation se déploie tel un rituel initiatique. Mille bâtons ou perches, de deux mètres de hauteur, coupées et préparées par une équipe de Wémotacie, sous la direction de l'artiste, ont balisé cinq cercles concentriques au centre desquels se dressait une structure rappelant le tipi traditionnel et symbolisant ici le lieu de la création. Les bâtons portaient les signes, marques et traces du territoire d'où ils furent prélevés. La forêt nourricière de la nation atikamekw prenait racine dans le paysage urbain. Les chants nous ramenaient les participants et les spectateurs à l'expérience directe avec les éléments du territoire, réel et identitaire, auquel l'œuvre faisait référence

Les participants

Dominique Boivin et quatre danseurs de Wémotacie : ils sont les guides, ils dansent au sein des cercles, invitant les spectateurs à y pénétrer dans un esprit de partage. Ils tendent les bâtons et indiquent les points où ils doivent être plantés. Leurs mouvements ainsi que les costumes d'apparat revêtus pour l'occasion imprègnent l'ensemble du rituel d'une grande dignité.

Wemotashee

huit chanteurs et joueurs de tambour traditionnel : c'est au son de leur tambour et de leurs voix puissantes que s'ouvre la cérémonie. Les gens se rassemblent autour du grand tipi où les musiciens ont pris place. Le cœur de la terre résonne, un rythme envoûtant guide les esprits. Pour Jacques Néwashish, il importe que chacune des étapes de la réalisation de l'œuvre soient imprégnée d'un sentiment de reconnaissance envers la création. Cinq chants différents ponctuent le rituel jusqu'à la fin. Les spectateurs sont tous conviés à rejoindre les danseurs et musiciens. Le territoire symbolique créé à l'intérieur du cercle sacré, constitué par la rangée concentrique des bâtons aux couleurs des quatre directions, continue de se déployer dans l'imaginaire de tous.

Cérémonie civique | Photos


Ce rituel se voulait aussi une célébration du 21 juin, jour national des Autochtones. Myra Cree, présidente de terres en vues et André Dudemaine, directeur, ont reçu les délégués officiels des différents paliers de gouvernement, lors d'une cérémonie civique qui s'est ensuite greffée au rituel symbolique de Jacques Néwashish. Le député fédéral Guy Saint-Julien, le ministre québécois Benoît Pelletier, madame Cinq-Mars de la ville de Montréal et Gilles Obomsawin, grand chef d'Odanak et représentant des Premières Nations ont joint le geste à la parole en participant aux danses et aux chants. L'un des aspects singuliers de l'œuvre de Jacques Néwashish est l'intégration de plusieurs membres de sa communauté au sein des projets qu'il dirige. Sa pratique artistique s'oriente de plus en plus vers des œuvres participatives. À la solitude de l'atelier, il semble préférer le travail de création organique qu'implique la relation étroite qui le lie à toutes les dimensions de la culture de sa nation. Nous avons comptés près de quatre cents personnes qui ont participés aux danses et plantés les bâtons en cercles. Le nombre des spectateurs entourant la performance au cours des quatre heures de son élaboration se chiffre à deux mille personnes.

LA MARCHE DES DANSEURS | Photos


Samedi le 21 juin, 14h00 Les six troupes de danse étaient présentes en costumes traditionnels pour la marche des danseurs qui prenait son départ à l'angle des rues Sherbrooke et St-Denis et se dirigeait vers le site extérieur du Parc Émilie Gamelin. La marche, d'une durée de 30 minutes, comptait aussi des artistes et artisans du site extérieur ainsi qu'une vingtaine de parents et enfants de l'association interculturelle des familles d'accueil d'enfants inuit et amérindiens. C'est une des rares occasions qu'ils ont de faire participer les enfants à une manifestation culturelle d'origine autochtone. Au total environ 105 personnes ont participé à la marche en 2003.

LES BORÉADES DE LA DANSE | Photos


Samedi le 21 juin au site extérieur du Parc Émilie Gamelin de 15h00 à 17h00 " Les boréades de la danse " sont nommées ainsi parce que le mot boréal vient de Boreas qui signifie " vent du Nord " et qu'à Montréal nous sommes en territoire nordique des Premières Nations d'Amérique. Montréal est également un lieu où les gens du Nord et du Sud se rencontrent cordialement. Les troupes de danse sont invitées à faire connaître leurs danses traditionnelles en participant à une compétition conviviale.

Alnôbak, groupe de huit danseurs et danseuses abénakis accompagnés de tambour et chants

Description de la prestation :

La danse du châle est une danse rituelle pour les jeunes filles. Elles effectuaient cette chorégraphie au moment du passage du rôle de jeune fille à celui de femme et à cette occasion elle recevait un châle en cadeau.

Armonia andina, groupe de douze danseurs, danseuses et musiciens Péruviens

Description de la prestation :

Le Q'ajjelo est une danse originaire des provinces de chicuito et Puno. Le mot dérive de l'aymara Q'ajjelo qui signifie : fils de l'homme des andes. Q'ajjelo c'est l'homme qui vie dans la nature et lutte pour sa survie. Il ne connaît pas la peur et vit de la domestication des bêtes sauvages et de l'amour des jeunes femmes des andes. Cette danse exprime un caractère litturgique, érotique, magique, rituelle, satirique et burlesques des coutumes andines.

Le groupe de tambour des femmes de Wendake, groupe de cinq danseuses et chanteuses huronnes-wendates

Description de la prestation :

Traditionnellement les femmes huronnes chantaient et dansaient en cercle auprès du feu. La prière de l'indien qui fait suite à la danse ronde nous permet un moment de recueillement. Finalement le chant de festin huron était destiné à remercier le Créateur pour la nourriture qui était partagé entre frères et soeurs.

Keepers of the Eastern Door, groupe de sept danseurs et danseuses Mohawk

Description de la prestation :

1. La danse de la bienvenue est offerte au début de chaque événement social.

2. La danse des femmes honore toutes les femmes qui donnent et maintiennent la vie avec la Terre Mère.

3. La danse de l'amitié pour saluer les nouvelles amitiés sur l'Ile de la Tortue.

4. La danse de la boucane était exécutée dans l'ancien temps pour faire sortir la fumée des feux de la mai son longue à travers les ouvertures du toit.

5. La danse de l'alligator est une danse qui provient des séminoles. Elle symbolise un homme protégeant sa femme.

6. Une danse rythmée est produite à la fin de toutes les soirées de danses sociales Iroquoises. Les ballets folklorique

Mexico Magico, groupe de seize danseurs et danseuses mexicains

Description de la prestation : La Concheros est une danse de procession, religieuse et rituelle. Elle est dédiée aux Dieux préhispaniques et catholique. Le passé et le présent des Premiers Peuples du Mexique s'y trouvent amalgamés. Nuevo amanecer, groupes de vingt-sept danseurs, danseuses et musiciens boliviens.

Description de la prestation :

1. Les Tobas est une danse préhispanique qui relate comment les Incas sont allés conquérir les frontières amazoniennes où ils font des prisonniers qui sont réduit en esclavage.

2. Les Anatas aussi connue comme Banderitas est une danse cérémonielle à la Pachamama (Mère Terre) de tradition Quechua de Bolivie

3. La Pujllay est une danse typique autochtone du centre sud de la Bolovie. Elle représente l'expansion de la fleuraison des champs.

Le jury des Boréades de la danse était composé de


Joséphine Bacon, cinéaste et linguiste Innue

Joseph Edmond, travailleur social en milieu multi-culturel

Vanda Intini, professeur de danse

Les membres du jury ont travaillé avec un système de notation dont le maximum est 21 étoiles

Les troupes étaient étoilées à partir des critères suivants :

1. La pertinence de la prestation par rapport à la description écrite (5 étoiles) 2. Le respect du temps alloué à chaque troupe (un maximum de quinze minutes) (3 étoiles) 3. L'enthousiasme, la conviction et la bonne humeur durant la prestation (5 étoiles) 4. La qualité des costumes (l'authenticité, la qualité visuelle et la concordance du costume avec la danse choisie telle que décrite dans le texte) (3 étoiles) 5. L'impression générale (5 étoiles)

Les troupes gagnantes

1er prix (1 000 $) Les ballets folkloriques Mexico Magico

2e prix (600 $) Nuevo amanecer

3e prix (200 $ chacune) Alnôbak et Keepers of the Eastern Door (ex æquo)

Photos

SPECTACLE DE LA TROUPE DE DANSE GAGNANTE DU 1ER PRIX Samedi 21 juin 20h00 au site extérieur La troupe gagnante du premier prix, Les ballets folkloriques Mexico Magico, a donné un spectacle d'une durée d'une heure.